Biographie d'Amine Adjina
"Je suis né à Paris, au début de l'hiver. Mes parents sont tous les deux algériens. J'ai grandi bercé par une double culture. Autour de moi, mes camarades de classe étaient originaires d'un peu partout dans le monde. L'école a toujours été pour moi un endroit de rencontre. J'étais un enfant assez turbulent mais je garde de l'école un souvenir très joyeux. Je m'y suis beaucoup amusé. C'est d'ailleurs à l'école que j'ai commencé à écrire.
En 5e, j'ai écrit un roman autour d'une famille pauvre dans le Londres du début du XXe siècle. Ensuite je me suis essayé au rap et à la poésie. Et aujourd'hui j'écris pour le théâtre. L'écriture m'a toujours accompagné et m'a aidé à m'inventer. Parfois l'appartenance à une double culture peut créer de la confusion. Je me souviens que jeune, on avait du mal à se définir. Etre français, être algérien, qu'est-ce que cela veut dire ? Dans Arthur et Ibrahim, j'ai voulu aborder ces questions parce qu'elles sont encore vives aujourd'hui.
J'ai voulu raconter l'histoire d'une amitié qui soit plus forte que les querelles d'identité". Amine Adjina, octobre 2017. "Née à Paris en 1984, j'ai passé toute mon enfance dans le 13e arrondissement de Paris. Mon quartier était "cosmopolite", comme on dit. Mes camarades de classe étant tous issus d'origines sociale et culturelle aussi diverses que variées. C'est en grandissant que j'ai appris que la différence pouvait être source de conflits.
Le monde des adultes, souvent, est bien malhabile à nous enseigner la solidarité et la tolérance. Dans mon travail, quand je dessine, je m'inspire de mes voyages et des paysages que notre grande planète nous offre. Autant d'endroits parcourus par amitié, dans le désir constant d'apprendre, de m'enrichir de mondes étrangers". Leslie Auguste, octobre 2017.