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Árpád Göncz a gouverné la Hongrie durant la transition de l'ancien satellite soviétique vers la démocratie, de 1990 à 2000. Figure humaniste, engagé pour les libertés individuelles, écrivain talentueux, homme d'Etat, sa trajectoire a été modelée par ses actions politiques débutées alors qu'il était encore étudiant, incrédule face au ralliement de la Hongrie au IIIe Reich. Déserteur de l'armée, dissident du régime communiste, opposant à son propre gouvernement, Göncz justifiait le sens de son action par une volonté acharnée de conquête des libertés de conscience, d'opinion et d'expression.
Conscient de leur fragilité, il s'en portait garant, vigilant quant à leur protection, se gardant de les considérer comme des droits acquis. Construisant une mémoire hongroise de la démocratie, il a accompagné le changement politique et soutenu le pays dans ses premiers pas démocratiques jusqu'à l'alternance, symbole de la transition accomplie. En 1998, lorsque la Fidesz remporte les élections législatives, il doit choisir le nouveau premier ministre dans ses rangs.
Il propose la fonction au leader des Jeunes démocrates, un trentenaire brillant diplômé en droit, anticommuniste fougueux remarqué par son style politique original : Viktor Orbán.
