"Dans le compartiment du train, seconde classe, qui me ramène de Genève, où je viens de faire une performance, vers Lyon ; il y a une jeune femme qui me regarde prendre des notes. Nous sommes au mois de juin 2015, elle porte un jean fendu au genou, des tongs bleues, un sac à dos, je lui donne 30 ans. Elle me sourit. Je lui dis que j'écris sur l'argent des gens que je rencontre en écrivant. Elle trouve ça amusant, elle rit en répondant à mes questions et devient la quatre-vingtième personne avec qui j'ai une discussion d'argent délibérément menée pour ce livre.
Noémie1680 est assistante sociale. Elle a l'impression d'être ni riche ni pauvre, d'être dans la médiane comme ses amis. Cette semaine, elle a bu des verres avec eux, acheté des tee-shirts chez H&M (elle en porte un) pour environ 150 euros. Son métier l'aide à mieux connaître le fonctionnement des impôts, des crédits. Cette année, elle a même pu mettre de l'argent de côté pour ses vacances, plus de 200 euros par mois sur un compte spécial."
"Dans le compartiment du train, seconde classe, qui me ramène de Genève, où je viens de faire une performance, vers Lyon ; il y a une jeune femme qui me regarde prendre des notes. Nous sommes au mois de juin 2015, elle porte un jean fendu au genou, des tongs bleues, un sac à dos, je lui donne 30 ans. Elle me sourit. Je lui dis que j'écris sur l'argent des gens que je rencontre en écrivant. Elle trouve ça amusant, elle rit en répondant à mes questions et devient la quatre-vingtième personne avec qui j'ai une discussion d'argent délibérément menée pour ce livre.
Noémie1680 est assistante sociale. Elle a l'impression d'être ni riche ni pauvre, d'être dans la médiane comme ses amis. Cette semaine, elle a bu des verres avec eux, acheté des tee-shirts chez H&M (elle en porte un) pour environ 150 euros. Son métier l'aide à mieux connaître le fonctionnement des impôts, des crédits. Cette année, elle a même pu mettre de l'argent de côté pour ses vacances, plus de 200 euros par mois sur un compte spécial."