Aprés la Shoah. Histoire, mémoire, éthique

Par : Alain Douchevsky
    • Nombre de pages193
    • PrésentationBroché
    • FormatGrand Format
    • Poids0.296 kg
    • Dimensions14,2 cm × 20,5 cm × 1,0 cm
    • ISBN978-2-36392-573-2
    • EAN9782363925732
    • Date de parution10/05/2024
    • CollectionChemins de pensée
    • ÉditeurOvadia

    Résumé

    A inscrire l'histoire et la mémoire de la Shoah en l'horizon limité de la citoyenneté et d'une éducation qui, croit-on, devrait - à partir d'elles - favoriser l'esprit de tolérance, on risque fort d'ignorer tout un pan de l'expérience humaine indissociable de cet événement sans précédent, au regard duquel la représentation paraît à jamais "en souffrance". C'est une résistance singulière, en effet, qu'il oppose à la représentation historiographique ; aussi bien, à la problématique morale traditionnelle : elle appartient à l'histoire même de la catastrophe, en appelle à la mémoire, impose de sauvegarder le noyau absolument concret des faits - ce qui met aux prises chaque homme avec son humanité.
    Si nous sommes des débiteurs insolvables du passé, comme tout acte de mémoire nous force à en faire l'aveu, à plus forte raison le sommes-nous envers ce passé, qui oblige la recherche à longer " la part intransmissible d'une expérience extrême " (Ricoeur) et lui assigne la tâche de faire que ce qui a été ne puisse cesser d'avoir été. Qu'en est-il, dès lors, après la Shoah, des conditions de la réflexion éthique ? Ne sont-elles pas comme autrement les mêmes ? En sorte que la Shoah devrait devenir, selon le mot de Kertésh, "une part de notre vie éthique, de notre culture éthique".
    A inscrire l'histoire et la mémoire de la Shoah en l'horizon limité de la citoyenneté et d'une éducation qui, croit-on, devrait - à partir d'elles - favoriser l'esprit de tolérance, on risque fort d'ignorer tout un pan de l'expérience humaine indissociable de cet événement sans précédent, au regard duquel la représentation paraît à jamais "en souffrance". C'est une résistance singulière, en effet, qu'il oppose à la représentation historiographique ; aussi bien, à la problématique morale traditionnelle : elle appartient à l'histoire même de la catastrophe, en appelle à la mémoire, impose de sauvegarder le noyau absolument concret des faits - ce qui met aux prises chaque homme avec son humanité.
    Si nous sommes des débiteurs insolvables du passé, comme tout acte de mémoire nous force à en faire l'aveu, à plus forte raison le sommes-nous envers ce passé, qui oblige la recherche à longer " la part intransmissible d'une expérience extrême " (Ricoeur) et lui assigne la tâche de faire que ce qui a été ne puisse cesser d'avoir été. Qu'en est-il, dès lors, après la Shoah, des conditions de la réflexion éthique ? Ne sont-elles pas comme autrement les mêmes ? En sorte que la Shoah devrait devenir, selon le mot de Kertésh, "une part de notre vie éthique, de notre culture éthique".