Approche polyphonique d'un récit produit en langue des signes française

Par : Danielle Bouvet

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  • Nombre de pages163
  • PrésentationBroché
  • Poids0.265 kg
  • Dimensions15,5 cm × 24,0 cm × 0,9 cm
  • ISBN2-7297-0563-5
  • EAN9782729705633
  • Date de parution01/11/1996
  • Collectionethologie et psychologie
  • ÉditeurPUL

Résumé

Selon une approche polyphonique et théâtrale de l'énonciation, nous décrivons dans son intégralité un récit oral produit en langue des signes française (langue visuelle-gestuelle des sourds français), et l'analysons dans le but de définir le rôle tenu par les marques non-manuelles pour la mise en évidence des différents sujets de l'énonciation. C'est par une observation fine et approfondie de phénomènes d'une extrême fugacité de l'ordre du dixième de seconde que nous avons pu découvrir la régularité de certaines procédures liées aux mouvements des sourcils, des yeux (leur orientation et leur ouverture), de la bouche, des joues et du menton. De telles marques peuvent être de nature discrète ou non-discrète. Dans ce dernier cas, elles sont essentiellement responsables des manifestations des émotions ou des attitudes de pensées face à ce qui est dit et mettent clairement au jour la présence de tel ou tel énonciateur. Nous montrons comment le narrateur en langue gestuelle " met en scène " son récit, sans se cacher tout à fait derrière celui-ci : à la façon du chœur dans la tragédie grecque, il en explicite le déroulement par des prises de distance métalinguistiques et phatiques. Il peut même parfois donner son point de vue et devenir alors l'un des énonciateurs qui, sur la scène du discours, se côtoient et se répondent. Une telle étude conduit à découvrir le continuum qui existe entre les deux modalités de parole - vocale et gestuelle - tout spécialement dans le domaine du discours émotif.
Selon une approche polyphonique et théâtrale de l'énonciation, nous décrivons dans son intégralité un récit oral produit en langue des signes française (langue visuelle-gestuelle des sourds français), et l'analysons dans le but de définir le rôle tenu par les marques non-manuelles pour la mise en évidence des différents sujets de l'énonciation. C'est par une observation fine et approfondie de phénomènes d'une extrême fugacité de l'ordre du dixième de seconde que nous avons pu découvrir la régularité de certaines procédures liées aux mouvements des sourcils, des yeux (leur orientation et leur ouverture), de la bouche, des joues et du menton. De telles marques peuvent être de nature discrète ou non-discrète. Dans ce dernier cas, elles sont essentiellement responsables des manifestations des émotions ou des attitudes de pensées face à ce qui est dit et mettent clairement au jour la présence de tel ou tel énonciateur. Nous montrons comment le narrateur en langue gestuelle " met en scène " son récit, sans se cacher tout à fait derrière celui-ci : à la façon du chœur dans la tragédie grecque, il en explicite le déroulement par des prises de distance métalinguistiques et phatiques. Il peut même parfois donner son point de vue et devenir alors l'un des énonciateurs qui, sur la scène du discours, se côtoient et se répondent. Une telle étude conduit à découvrir le continuum qui existe entre les deux modalités de parole - vocale et gestuelle - tout spécialement dans le domaine du discours émotif.