Lea Goldberg est l'auteure de cette histoire. Elle est née en 1911 à Königsberg, à l'époque capitale de la Prusse-Orientale, aujourd'hui ville russe sous le nom de Kaliningrad. Lea grandit non loin de là, dans la ville lituanienne de Kaunas. Très tôt, elle écrit des poèmes en hébreu, langue parlée à la maison par sa famille. Si bien qu'à l'université, elle étudie la philosophie et les langues sémitiques.
Elle passe ensuite par Berlin et Bonn, en Allemagne, où elle obtient son doctorat en 1933 grâce à une thèse sur le dialecte samaritain. En 1935, Lea Goldberg émigre dans ce pays qui s'appelait encore à l'époque la Palestine sous mandat britannique et deviendrait, douze ans plus tard, Israël. Elle acquiert rapidement une renommée de poète, et se lie avec le groupe d'Abraham Shlonsky, poète moderniste né en Ukraine.
Elle écrit également des livres pour les enfants et de la critique de théâtre, quand elle n'est pas traductrice ou éditrice. Elle est la première à traduire en hébreu Rilke, Tchekov, Shakespeare ou Pétrarque, car elle maîtrise sept langues. En 1952, elle commence à enseigner la littérature à l'Université Hébraïque de Jérusalem, où elle crée un département de littérature comparée dont elle restera la directrice jusqu'à sa mort, en 1970.
Diversité, mais tolérance
Une "histoire à tiroirs" très agréable à raconter parce que ses rimes toniques, ses dialogues vifs, apportent beaucoup de rythme et d'élégance à un texte simple mais très bien écrit ( et cerise sur le gâteau, parfaitement traduit!).
Les couleurs utilisées pour les illustrations franches, gaies, pleines de vie, sont un vrai feu d'artifice, et collent admirablement au message optimiste et plein d'espoir du propos.