Je m’attends à être transportée dans un western et puis à bien regarder la couverture, je comprends que le titre m’a égarée et que je vais avoir affaire à un curieux trio de personnages.
Paris, 1934 une luxueuse voiture tombe en panne devant un café et cette rencontre forcée et fortuite va être le point de départ d’accidentelles et imprévisibles péripéties .
Tous les éléments de l’intrigue sont présents sur la couverture et pourtant il est impossible de deviner le scénario car l’auteur maîtrise l’art du récit en maniant ellipse, retournement de situation et
effets de surprise.
Alex W.INKER réussit un album aux multiples et surprenants rebondissements et sait recréer une atmosphère surannée .
Dans une palette limitée de couleurs qui permet de replacer l’album au sein de l’entre deux guerres, l’auteur nous plonge véritablement dans une période qui souffre encore des conséquences de la première guerre mondiale.
Le travail à l’encre est remarquable et les détails permettent de planter le décor, restituer les styles vestimentaires, les attitudes et surtout le parler argotique. Un « Apache » c’est le terme utilisé à la Belle Époque pour désigner les bandes de voyous et l’argot employé par les personnages nous les rend ainsi plus vivants et réalistes.
Il y a quelque chose de cinématographique dans cette oeuvre, les bandes semblent s’animer quand les contours des cases ondulent et même la typographie retranscrit les émotions et états des personnages. La caractérisation de chacun d’entre eux est tout aussi juste, que ce soit les tenues, les expressions de leurs visages ou leur manière de parler. Les tatouages occupent aussi une part non négligeable du récit et se révèlent une mise en abyme de la bande dessinée.
Ce saut dans le temps est une première oeuvre remarquable qui mérite de s’y plonger et laisse présager d’autres oeuvres tout aussi étonnantes.
Marie SATOUR (CULTURE-CHRONIQUE.COM
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Je m’attends à être transportée dans un western et puis à bien regarder la couverture, je comprends que le titre m’a égarée et que je vais avoir affaire à un curieux trio de personnages.
Paris, 1934 une luxueuse voiture tombe en panne devant un café et cette rencontre forcée et fortuite va être le point de départ d’accidentelles et imprévisibles péripéties .
Tous les éléments de l’intrigue sont présents sur la couverture et pourtant il est impossible de deviner le scénario car l’auteur maîtrise l’art du récit en maniant ellipse, retournement de situation et effets de surprise.
Alex W.INKER réussit un album aux multiples et surprenants rebondissements et sait recréer une atmosphère surannée .
Dans une palette limitée de couleurs qui permet de replacer l’album au sein de l’entre deux guerres, l’auteur nous plonge véritablement dans une période qui souffre encore des conséquences de la première guerre mondiale.
Le travail à l’encre est remarquable et les détails permettent de planter le décor, restituer les styles vestimentaires, les attitudes et surtout le parler argotique. Un « Apache » c’est le terme utilisé à la Belle Époque pour désigner les bandes de voyous et l’argot employé par les personnages nous les rend ainsi plus vivants et réalistes.
Il y a quelque chose de cinématographique dans cette oeuvre, les bandes semblent s’animer quand les contours des cases ondulent et même la typographie retranscrit les émotions et états des personnages. La caractérisation de chacun d’entre eux est tout aussi juste, que ce soit les tenues, les expressions de leurs visages ou leur manière de parler. Les tatouages occupent aussi une part non négligeable du récit et se révèlent une mise en abyme de la bande dessinée.
Ce saut dans le temps est une première oeuvre remarquable qui mérite de s’y plonger et laisse présager d’autres oeuvres tout aussi étonnantes.
Marie SATOUR (CULTURE-CHRONIQUE.COM