Anti-Onfray 1. Sur Freud et la psychanalyse

Par : Emile Jalley

Formats :

  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages184
  • PrésentationBroché
  • Poids0.295 kg
  • Dimensions15,5 cm × 24,0 cm × 1,4 cm
  • ISBN978-2-296-11782-2
  • EAN9782296117822
  • Date de parution09/08/2010
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Le livre de Michel Onfray offre le paradoxe très surprenant d'être construit par un philosophe peu sensible au principe élémentaire de la logique, qui est la cohérence interne. L'ouvrage est en effet miné par une contradiction majeure. D'une part Freud est présenté comme quelqu'un qui aurait tiré sa doctrine tout entière de sa fantaisie corrompue. D'autre part, il en aurait dérobé tous les éléments à l'extérieur. C'est l'un ou l'autre, mais pas tout l'un et tout l'autre, ou alors les deux, mais en proportion raisonnable. Une lecture attentive montre que l'ouvrage comprend encore une trentaine d'autres contradictions presque tout aussi gênantes. Par ailleurs, le ton passionnel du dialogue de l'auteur avec Freud est le même que ce qu'il pourrait être si ce dernier était son psychanalyste, ce que la disparition de celui-ci a tout de même rendu impossible à jamais. Et comme le psychanalysé se mêle en outre fréquemment de psychanalyser le psychanalyste imaginaire, l'issue de sa cure en est rendue très difficile, sinon même impossible. C'est là une façon inattendue et originale de reconnaître la valeur de la psychanalyse, tout en montrant qu'elle ne peut conduire qu'à l'échec, ce qui est encore une façon de se contredire. Ce livre est le symptôme de la souffrance profonde de toute une époque et de ses difficultés à maintenir ses repères dans la culture moderne.
Le livre de Michel Onfray offre le paradoxe très surprenant d'être construit par un philosophe peu sensible au principe élémentaire de la logique, qui est la cohérence interne. L'ouvrage est en effet miné par une contradiction majeure. D'une part Freud est présenté comme quelqu'un qui aurait tiré sa doctrine tout entière de sa fantaisie corrompue. D'autre part, il en aurait dérobé tous les éléments à l'extérieur. C'est l'un ou l'autre, mais pas tout l'un et tout l'autre, ou alors les deux, mais en proportion raisonnable. Une lecture attentive montre que l'ouvrage comprend encore une trentaine d'autres contradictions presque tout aussi gênantes. Par ailleurs, le ton passionnel du dialogue de l'auteur avec Freud est le même que ce qu'il pourrait être si ce dernier était son psychanalyste, ce que la disparition de celui-ci a tout de même rendu impossible à jamais. Et comme le psychanalysé se mêle en outre fréquemment de psychanalyser le psychanalyste imaginaire, l'issue de sa cure en est rendue très difficile, sinon même impossible. C'est là une façon inattendue et originale de reconnaître la valeur de la psychanalyse, tout en montrant qu'elle ne peut conduire qu'à l'échec, ce qui est encore une façon de se contredire. Ce livre est le symptôme de la souffrance profonde de toute une époque et de ses difficultés à maintenir ses repères dans la culture moderne.