Anthropologie du mythe. Tome 2, Ancêtres et fondateurs de dynastie dans la mythologie lao
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- Nombre de pages215
- PrésentationBroché
- Poids0.285 kg
- Dimensions14,6 cm × 21,1 cm × 1,8 cm
- ISBN978-2-84174-577-7
- EAN9782841745777
- Date de parution19/01/2012
- CollectionAnthropologie
- ÉditeurKimé
Résumé
La bouddhisation des récits lao qui portent sur l'origine de la riziculture, ou qui racontent la fondation des dynasties, s'accompagne simultanément de l'introduction d'une dimension éthique, qui est absente dans les versions non bouddhisées, et du rôle accru qui s'y trouve accordé aux ancêtres ethniques. Ceux-ci ont pour fonction d'introduire les hommes dans l'ordre symbolique à travers un sacrifice qui fait de ces derniers leurs débiteurs, et qui les fait eux-mêmes accéder au statut de modèles identificatoires.
L'éthique représentant pour le bouddhisme l'un des moyens principaux de la réalisation du salut, il n'y a rien d'étonnant à ce que l'adoption de la religion de l'Eveillé ait entraîné une moralisation des récits dont les ancêtres des Lao étaient porteurs lorsqu'ils ont quitté la Chine. Toutefois, le bouddhisme (venu de l'Inde) et le culte des ancêtres (commun à tous les peuples de l'Asie orientale) constituent deux institutions religieuses absolument distinctes, de sorte que la place éminente attribuée aux ancêtres dans les récits (comme aussi bien dans les rituels) ne va pas de soi.
Ce qui rend compte de ce paradoxe, c'est que, loin de provoquer la disparition ou l'affaiblissement du culte des ancêtres, la bouddhisation de la civilisation lao s'est traduite par une réinterprétation de la notion d'ancêtre : les ancêtres ethniques sont demeurés les garants de l'ordre moral, mais ils incarnent désormais le renoncement à la "soif d'être", la compréhension du "non soi" et de l'impermanence, c'est-à-dire l'acceptation de la finitude humaine.
L'éthique représentant pour le bouddhisme l'un des moyens principaux de la réalisation du salut, il n'y a rien d'étonnant à ce que l'adoption de la religion de l'Eveillé ait entraîné une moralisation des récits dont les ancêtres des Lao étaient porteurs lorsqu'ils ont quitté la Chine. Toutefois, le bouddhisme (venu de l'Inde) et le culte des ancêtres (commun à tous les peuples de l'Asie orientale) constituent deux institutions religieuses absolument distinctes, de sorte que la place éminente attribuée aux ancêtres dans les récits (comme aussi bien dans les rituels) ne va pas de soi.
Ce qui rend compte de ce paradoxe, c'est que, loin de provoquer la disparition ou l'affaiblissement du culte des ancêtres, la bouddhisation de la civilisation lao s'est traduite par une réinterprétation de la notion d'ancêtre : les ancêtres ethniques sont demeurés les garants de l'ordre moral, mais ils incarnent désormais le renoncement à la "soif d'être", la compréhension du "non soi" et de l'impermanence, c'est-à-dire l'acceptation de la finitude humaine.
La bouddhisation des récits lao qui portent sur l'origine de la riziculture, ou qui racontent la fondation des dynasties, s'accompagne simultanément de l'introduction d'une dimension éthique, qui est absente dans les versions non bouddhisées, et du rôle accru qui s'y trouve accordé aux ancêtres ethniques. Ceux-ci ont pour fonction d'introduire les hommes dans l'ordre symbolique à travers un sacrifice qui fait de ces derniers leurs débiteurs, et qui les fait eux-mêmes accéder au statut de modèles identificatoires.
L'éthique représentant pour le bouddhisme l'un des moyens principaux de la réalisation du salut, il n'y a rien d'étonnant à ce que l'adoption de la religion de l'Eveillé ait entraîné une moralisation des récits dont les ancêtres des Lao étaient porteurs lorsqu'ils ont quitté la Chine. Toutefois, le bouddhisme (venu de l'Inde) et le culte des ancêtres (commun à tous les peuples de l'Asie orientale) constituent deux institutions religieuses absolument distinctes, de sorte que la place éminente attribuée aux ancêtres dans les récits (comme aussi bien dans les rituels) ne va pas de soi.
Ce qui rend compte de ce paradoxe, c'est que, loin de provoquer la disparition ou l'affaiblissement du culte des ancêtres, la bouddhisation de la civilisation lao s'est traduite par une réinterprétation de la notion d'ancêtre : les ancêtres ethniques sont demeurés les garants de l'ordre moral, mais ils incarnent désormais le renoncement à la "soif d'être", la compréhension du "non soi" et de l'impermanence, c'est-à-dire l'acceptation de la finitude humaine.
L'éthique représentant pour le bouddhisme l'un des moyens principaux de la réalisation du salut, il n'y a rien d'étonnant à ce que l'adoption de la religion de l'Eveillé ait entraîné une moralisation des récits dont les ancêtres des Lao étaient porteurs lorsqu'ils ont quitté la Chine. Toutefois, le bouddhisme (venu de l'Inde) et le culte des ancêtres (commun à tous les peuples de l'Asie orientale) constituent deux institutions religieuses absolument distinctes, de sorte que la place éminente attribuée aux ancêtres dans les récits (comme aussi bien dans les rituels) ne va pas de soi.
Ce qui rend compte de ce paradoxe, c'est que, loin de provoquer la disparition ou l'affaiblissement du culte des ancêtres, la bouddhisation de la civilisation lao s'est traduite par une réinterprétation de la notion d'ancêtre : les ancêtres ethniques sont demeurés les garants de l'ordre moral, mais ils incarnent désormais le renoncement à la "soif d'être", la compréhension du "non soi" et de l'impermanence, c'est-à-dire l'acceptation de la finitude humaine.