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En éducation, les politiques sont soumises à leur applicabilité, leur légitimité morale, cognitive et pragmatique. Cela est dû à plusieurs causes ; tout d'abord à l'impossible consensus sur les finalités de l'éducation, conduisant à l'incapacité de l'Etat à imposer de manière durable une politique éducative aux valeurs clairement affichées. Les sociétés modernes avancées peinent à construire des consensus éducatifs qui ne soient pas des généralités ambiguës.
Aussi, ces sociétés dites du savoir produisent un savoir pluriel, ancré dans des épistémologies variées, et dont les implications pratiques ne sont pas toujours aisément convergentes et conciliables. Malgré cela, l'impératif de légitimité de l'action éducative demeure très central dans la vie de l'institution, tant au niveau des relations d'un enseignant avec les parents et ses élèves, qu'à la nécessité de convaincre les enseignants d'adopter telle ou telle pratique, ou encore, au niveau des différentes autorités obligées de justifier auprès de l'opinion publique une décision donnée.
Aussi, l'enseignement obéit à une rationalité plus large que la rationalité instrumentale, de nature à être remise en cause par les politiques publiques actuelles axées sur les résultats. Ces raisons expliquent pourquoi en matière d'instruction et d'éducation, les controverses sont fréquentes.
