Analyse de la déraison - Grand Format

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Résumé

La présence troublante du fascisme dans l'antifascisme, la définition du totalitarisme aux multiples visages, souvent inattendus, la description des conséquences auxquelles mène une "société permissive", la généalogie des alliances étranges - de Sade au surréalisme et au marxisme - qui en ont favorisé - l'émergence dans une société bourgeoise faisant flèche de tout bois, voilà autant de points sur lesquels la lecture d'Augusto Del Noce (1910-1989) est éclairante et décisive pour notre temps.
La pensée de l'auteur se développe au contact étroit de la réalité historique la plus brûlante sans cesser de faire droit à la raison philosophique soucieuse de découvrir les lignes idéales parcourant l'histoire contemporaine. Dans la richesse des thèmes abordés, Del Noce entend toujours démasquer le même adversaire, c'est-à-dire toute conception qui réduit l'homme à sa dimension strictement immanente et résume la raison à l'instrument quantifiant son pouvoir : le marxisme, qui absorbe l'homme dans la sphère politique ; la société technocratique et consumériste, qui au prix d'une conception plus redoutable encore que celle du marxisme, le rabat sur sa dimension économique, disqualifiant toute idéalité au profit du marché des désirs et des "droits" ; la "libéralisation des moeurs", qui aboutit au règne de la force dont s'emparent les groupes capables d'imposer leurs intérêts, désagrégeant ainsi la difficile unité sociale tout autant que la cohérence de la raison.
Dans une tout autre lecture de la généalogie idéelle des "Trente Glorieuses ", c'est bien à la déraison contemporaine que s'en prend l'auteur en renvoyant dos à dos "pensée réactionnaire" et "progressisme". L'oeuvre critique de la modernité poursuivie par Del Noce, aussi problématique que féconde, suppose une lucidité insensible aux séductions de la contradiction, apparences où point tôt ou tard, plus ou moins dissimulé sous le sourire vide du "nouveau monde ", le régime de la force.

Caractéristiques

  • Date de parution
    02/06/2023
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    979-10-97497-46-0
  • EAN
    9791097497460
  • Format
    Grand Format
  • Présentation
    Relié
  • Nb. de pages
    736 pages
  • Poids
    1.296 Kg
  • Dimensions
    17,0 cm × 23,2 cm × 4,5 cm

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À propos de l'auteur

Biographie d'Augusto Del Noce

A. Del Noce (Pistoia, 1910 - Rome, 1989) fréquente, à Turin, le célèbre lycée " Massimo d'Azeglio " où il a pour professeurs A. Pastore, Z. Zini et U. Cosmo. Il s'inscrit à la Faculté de Lettres et de Philosophie de l'Université de Turin : il y suit l'enseignement du même Pastore, d'A. Rostagni, de A. Faggi, d'E. Juvalta et de Carlo Mazzantini, celui dont il parlera comme de son " maître ". Il soutient sa thèse de philosophie, en 1932, sur Malebranche.
Les auteurs du XVIIe siècle français deviennent l'un des principaux sujets de sa recherche ; il publie sur eux, dans les années 30, tout un ensemble d'articles. En 1934-1935, il enseigne la philosophie et la pédagogie à l'Istituto Magistrale " Ruggera Bonghi " d'Assise, où il noue des relations d'amitié avec Aldo Capitini, puis est chargé du même enseignement à l'Istituto Magistrale " Rosa Govone " de Mondovì.
Sa formation culturelle doit donc beaucoup, dans le Turin d'entre-deux guerres, à une atmosphère décidément laïque, en dépit de sa fidélité à l'éducation catholique qu'il a reçue. Le caractère singulier de son parcours intellectuel prend forme à partir de ce décalage par rapport à la fois à la culture laïque et aux cadres traditionnels de la culture catholique ; cette marque propre tient à sa capacité, qui lui vaut une certaine solitude, de mener une critique interne de la première, selon un développement souvent peu compris de la seconde.
L'autre aspect de sa pensée tient à la motivation morale de sa recherche, étroitement liée à l'urgence qu'il y a à ses yeux de s'orienter, dans son jugement et son action, dans son propre temps. Dans les années 30, sa réflexion se développe dans deux directions : l'interrogation sur la possibilité de la métaphysique, et en particulier d'une philosophie chrétienne, et l'exigence de prendre position sur la réalité politique du fascisme, qui suscite très tôt en lui un refus moral sans compromis.
La rencontre en 1935 avec Aldo Capitini, défenseur d'une conception non-violente de la vie, donne à ce refus un caractère encore plus net, au moment même de la guerre d'Ethiopie. Dans une période de large adhésion au régime, ce choix était très minoritaire, d'autant que la fidélité de Del Noce au catholicisme le détachait par ailleurs du milieu des jeunes antifascistes turinois, marqué par une culture fortement laïque.
Cet isolement, ainsi que des influences culturelles et morales décisives, comme celle de Piero Martinetti, qui, en 1931, avait refusé de prêter serment de fidélité au fascisme et dut pour cette raison quitter sa chaire, déterminèrent chez Del Noce une certaine tendance au pessimisme. La découverte de Jacques Maritain, en 1936, lui permettra de surmonter cette crise. Il compte alors parmi les premiers lecteurs italiens d'Humanisme intégral, qui le marquera durablement dans sa recherche d'une conciliation entre catholicisme et modernité, à laquelle il s'attachera avec ferveur, après-guerre, dans l'idée de donner poids et substance à la Démocratie Chrétienne de De Gasperi.
En 1941, sur la proposition d'Enrico Castelli, il est affecté à Rome à l'Istituto di Studi Filosofici de l'université. Il rencontre pendant son séjour romain, en 1942, Franco Rodano et se lie, pour une brève période, à l'expérience de la gauche chrétienne. Il revient à l'Istituto de Mondovì, où il reste jusqu'en 1944, au moment de son transfert au lycée scientifique " Galileo Ferraris " de Turin. En 1945, il tient chez lui des réunions clandestines, en présence de Ludivico Geymonat et d'autres représentants de l'antifascisme turinois.
C'est alors qu'il commence sa collaboration avec Il Popolo Nuovo ; elle durera de 1945 à 1948. Il enseigne à partir de 1946 à l'Istituto Magistrale " Regina Margherita " de Turin, et publie, en 1947, l'essai majeur La non filosofia di Marx e il comunismo come realità politica. En 1957, il est affecté à Rome, à l'Istituto di Studi Filosofici dirigé par E. Castelli, mais s'emploie aussi à Bologne au Centro di Documentazione de G.
Dossetti, où il restera jusqu'en 1961. Il y fait la connaissance de Nicola Matteucci et, à ses côtés, commence de collaborer avec la maison d'édition " Il Mulino ". En 1963, il devient assistant de Philosophie morale à l'Université de Trieste. Son oeuvre magistrale, Il problema dell'ateismo, paraît en 1964 chez Il Mulino, après la version incomplète de 1963. Un autre ouvrage important fait suite en 1965, toujours chez le même éditeur : Riforma cattolica a filosofia moderna, vol.
I, Cartesio. En 1966, il est nommé maître de conférence à l'université de Trieste, puis, en 1969, professeur d'Histoire des doctrines politiques à l'Université de Rome. Il publie l'année suivante L'epoca della secolarizzazione et, en 1971, en collaboration avec Ugo Spirito, Tramonto o eclissi dei valori tradizionali ? A partir des années 75, il collabore à l'hebdomadaire Il Sabato (puis, à partir de 1983, au mensuel 30 giorni) et s'engage plus encore dans le débat politique ; il y devient l'un des plus fins interprètes de la pensée de Gramsci.
Il publie en 1974 l'essai Gentile e Gramsci, qui sera développé dans Il suicidio della rivoluzione (1978). En 1981, paraît Il cattolico comunista, débat critique avec son ami Franco Rodano. Il devient Sénateur de la République en 1984. Il écrit jusqu'à sa mort, le 30 décembre 1989, toutes sortes d'articles, notamment dans Il Tempo. Mais, concernant un philosophe de l'ampleur d'Augusto Del Noce, peut-être vaut-il la peine de reproduire son propre curriculum, inédit et datant de 1981, tel qu'il a été publié dans A.
Del Noce, Scritti politici 1930-1950, a cura di Tommasa Dell'Era, Soveria Manelli, Rubettino Editore, 2001, p. 548 : " Augusto Del Noce, né à Pistoia le 11 août 1910, a été professeur d'Histoire de la philosophie moderne et contemporaine à l'Université de Trieste, puis de Philosophie politique à l'Université de Rome. Ses travaux ont suivi deux directions complémentaires. La première a été celle de la compréhension philosophique du monde contemporain, en correspondance, en dépit du fait que l'auteur n'est nullement hégélien, avec le mot de Hegel selon lequel la philosophie résume son temps dans la pensée ; après avoir reconnu dans l'expansion de l'athéisme le signe le plus caractéristique de son époque, A.
Del Noce s'est posé le problème de savoir si une définition unitaire de ses formes était possible. Il en a reconnu la nature dans le fait d'être le point d'arrivée du rationalisme, que l'on ne peut définir que comme la négation a priori du surnaturel. La vérité de l'athéisme consisterait donc à montrer la gratuité, au sens d'absence de preuves, du rationalisme ; il y aurait à son principe un pur acte de choix, le refus sans preuves du status naturae delapsae.
Cela le contraindrait, dans sa conclusion athée, à chercher ses preuves dans l'histoire, à travers la construction d'une humanité nouvelle ; mais l'hétérogenèse des fins, à laquelle son intention est soumise, en est la réfutation. La seconde direction concerne le problème de la périodisation historique. L'oeuvre à laquelle l'auteur s'est attelé voulait être la critique de l'équation entre l'idée de modernité et le développement de l'esprit rationaliste-laïque, comme caractère de la philosophie moderne, à travers la démonstration qu'on ne peut réellement comprendre l'histoire de la philosophie moderne en termes de développement unitaire "de Descartes à Nietzsche", mais qu'il faut admettre, à côté de cette ligne, une autre ligne allant "de Descartes à Rosmini" ; la crise sans possibilité de résolution qui se manifeste comme résultat de la première amène à faire porter l'attention sur la seconde et sur ses développements.
Bibliographie : Il problema del ateismo, 1964, 1970 ; Riforma cattolica e filosofie moderna : I. Cartesio, 1965 ; Il problema politico dei cattolici, 1967 ; Giulio Lequier e il momento tragico della filosofia francese, 1969 ; L'epoca della secolarsazzione, 1970 ; I caratteri fondamentali del pensiero politico contemporaneo. I. Il marxismo, 1972 ; L'eurocomunismo e l'Italia, 1976 ; Il suicidio della rivoluzione, 1978 ; Il cattolico comunista, 1981, ainsi que de très nombreux essais non réunis en volume.
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