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C'est une colonie sans soleil, enclavée dans un désert glacial. Amatka, lieu interdit à la dissidence et aux sentiments, espace exigu où la liberté niche dans les recoins obscurs du langage, est une communauté égalitaire et heureuse mais totalement figée. Ici, seuls les mots façonnent la réalité et protègent le collectif du chaos. Vanja arrive à Amatka pour réaliser une étude de marché. Peu à peu, les allusions séditieuses du bibliothécaire, les contradictions du comité et la désagrégation inhabituelle des objets la troublent, attisent ses doutes et ravivent des interrogations enfouies.
Refusant de respecter plus longtemps des tabous devenus intolérables, elle explore les failles de la ville pour découvrir la vérité sur cet écosystème inouï, au risque d'en rompre le fragile équilibre. Amatka est une fable politique sur le contrôle social, la peur du changement et la plus insensée des révolutions.
SAISISSANT
Amatka, c'est un monde étrange, régit par « Le comité », et où les objets n'ont de consistance que s'ils sont 'nommés', jour après jour, à l'écrit comme à l'oral.
A travers une langue fluide et percutante, Karin Tidbeck nous offre une fable politique et sociale, avec une réflexion très intéressante sur le pouvoir des mots (Arme de répression ? Arme d'émancipation ?), le contrôle des masses et la place de l'individu face au collectif.
Une auteure à découvrir !