Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Je n'étais pas préparé à fuir mon pays. Des tonnes d'images me revenaient. Les images des voisins, des amis, de ma maison, de mes biens, de mes...
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" Je n'étais pas préparé à fuir mon pays. Des tonnes d'images me revenaient. Les images des voisins, des amis, de ma maison, de mes biens, de mes cuites avec les copains, de mes bars fétiches, de ma jeunesse, de mon enfance, tout cela repassait dans ma tête. Le voyage en bateau a duré huit heures et je peux t'assurer que huit heures, c'est long. J'ai pleuré l'Algérie tout le long. Mon Algérie. " Ainsi s'exprime l'un des trois Algériens réfugiés en France qui ont accepté de s'entretenir avec Hacène Belmessous. Agés de 8 à 10 ans au moment de l'indépendance de leur pays, tous les trois ont exercé des métiers publics, ce qui fait d'eux des témoins privilégiés de l'ascension puis de la chute de l'Algérie. Mieux que les récits de l'élite intellectuelle ou l'analyse du phénomène islamique, l'histoire de ces exilés peut s'apprécier comme un miroir du drame algérien. A l'heure où tout débat sur l'Algérie s'avère impossible - comme le montre la polémique sur le " qui tue ? " -, ils nous parlent à haute et intelligible voix d'un pays qui a toujours été entre l'ombre et la lumière.
Hacène Belmessous est journaliste, spécialiste des questions urbaines, collaborateur entre autres de la revue Urbanisme, et l'auteur de nombreux articles sur l'Algérie.