Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Si Alexandrie est devenue, selon l'expression de Lawrence Durrell, " la capitale de la mémoire ", s'il existe un mythe alexandrin, c'est parce qu'elle...
Lire la suite
Si Alexandrie est devenue, selon l'expression de Lawrence Durrell, " la capitale de la mémoire ", s'il existe un mythe alexandrin, c'est parce qu'elle fut, durant près d'un siècle, une ville libre, un espace suspendu dans le temps, le symbole d'une Méditerranée ouverte au monde, à la différence de la Méditerranée contemporaine fermée de tous côtés par des nationalismes sourcilleux. Cette ouverture au monde n'est pas simple cosmopolitisme. Ce qui compte, ce n'est pas la multiplicité des nationalités représentées dans la ville ; c'est le jeu qu'entretiennent avec elles des populations venues de tous les rivages d'une mer encore ottomane bien que déjà marquée par l'impérialisme occidental ; c'est la rare conjugaison de l'épanouissement individuel, du libéralisme et des attaches communautaires anciennes. Lieu de rencontres et de dialogues, ce fut aussi une grande cité moderne, chargée de tensions et de crises. Et ce qui compte, c'est de saisir le foisonnement qui a fait de cette ville, sinon un modèle, du moins une référence souvent inconsciente dans le débat qui oppose aujourd'hui en Europe les tenants de l'insertion communautaire et les tenants de l'intégration individuelle. Pour chacun, et selon l'angle d'analyse retenu, Alexandrie peut servir de miroir.
Ouvrage dirigé par Robert Ilbert et avec la collaboration de Jacques Hassoun.