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Alain Burosse n'est pas double ni triple, mais bien multiple : d'abord créateur d'émissions cultes à la télévision ("Haute tension" sur Antenne 2, "Avance sur image" et "L'oeil du cyclone" sur Canal +), aujourd'hui réalisateur de films documentaires et expérimentaux, mais également sélectionneur et programmateur à "l'Etrange Festival", c'est dès les années 1980, après avoir remarqué le travail de certains artistes sur les pellicules polaroïd, qu'il débute son oeuvre sur ce support.
Il décide de s'approprier à sa manière cette étrange matière, la grattant, la peignant, la dessinant pour faire naître une nouvelle oeuvre dont on peut se demander si elle vient se déposer par-dessus la première (la photographie) ou si elle y était contenue, Alain Burosse la révélant par son intervention…. "Le polaroïd a un côté magique, une photo épaisse et blanche sort de l'appareil dont les formes et les couleurs vont apparaître au fur et à mesure, et sur lesquelles je dois intervenir assez rapidement.
Et puis l'appareil polaroïd ne coûte pas très cher, les pellicules un peu plus, mais la photo revient à 1,50 € pour ce qui sont au final des oeuvres uniques".
