Ainsi s'éteignent les rires des migrants

Par : Djédjé Apali

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  • Nombre de pages190
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.25 kg
  • Dimensions13,5 cm × 21,5 cm × 1,6 cm
  • ISBN978-2-38409-060-0
  • EAN9782384090600
  • Date de parution22/06/2023
  • ÉditeurKarthala
  • PréfacierJoëlle Apali
  • PréfacierAïssa Maïga

Résumé

24 août 2001. Il était environ deux heures trente du matin. Il faisait une chaleur étouffante dans les rues de Paris. Ismaël marchait pesamment sur le boulevard de la Chapelle, un baluchon au dos. Depuis son départ de Côte d'Ivoire, il avait fait des dizaines de kilomètres à pied, peut-être une centaine. Il avait faim, très faim, comme tous les jours depuis plusieurs semaines. Affaibli, amaigri, il découvrait les contours fuyants de sa silhouette osseuse dans le reflet des vitrines des magasins.
Pendant qu'il marchait, toutes ses pensées allaient à Armand, son frère jumeau. Il ne le suivrait pas dans cette aventure. Lui et quelques autres ne viendraient pas en Europe. Le destin en avait décidé ainsi. Ismaël et Armand étaient séparés pour la première fois. Et cette séparation était ce qu'il avait connu de pire. Le temps adoucirait sûrement la brûlure du présent ; une douleur vive, prégnante.
Un être cher de plus s'ajoutait au manque. Coupé de sa moitié, il devait poursuivre son chemin et se battre pour que tout cela n'eût pas servi à rien. Il puiserait sa force dans cet avenir incertain.
24 août 2001. Il était environ deux heures trente du matin. Il faisait une chaleur étouffante dans les rues de Paris. Ismaël marchait pesamment sur le boulevard de la Chapelle, un baluchon au dos. Depuis son départ de Côte d'Ivoire, il avait fait des dizaines de kilomètres à pied, peut-être une centaine. Il avait faim, très faim, comme tous les jours depuis plusieurs semaines. Affaibli, amaigri, il découvrait les contours fuyants de sa silhouette osseuse dans le reflet des vitrines des magasins.
Pendant qu'il marchait, toutes ses pensées allaient à Armand, son frère jumeau. Il ne le suivrait pas dans cette aventure. Lui et quelques autres ne viendraient pas en Europe. Le destin en avait décidé ainsi. Ismaël et Armand étaient séparés pour la première fois. Et cette séparation était ce qu'il avait connu de pire. Le temps adoucirait sûrement la brûlure du présent ; une douleur vive, prégnante.
Un être cher de plus s'ajoutait au manque. Coupé de sa moitié, il devait poursuivre son chemin et se battre pour que tout cela n'eût pas servi à rien. Il puiserait sa force dans cet avenir incertain.