Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Ce livre est né d'un doute profond, d'un verdict qui m'a ébranlé alors que j'exerçais la fonction de chroniqueur judiciaire au Monde. Condamné...
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" Ce livre est né d'un doute profond, d'un verdict qui m'a ébranlé alors que j'exerçais la fonction de chroniqueur judiciaire au Monde. Condamné sans preuves formelles, ni aveu, ni témoin, dans l'affaire dite de la Josacine, Jean-Marc Deperrois a été reconnu coupable de l'empoisonnement avec préméditation de la petite Émilie Tanay. Selon l'accusation, l'enfant âgée de neuf ans, décédée le 11 juin 1994 d'une ingestion de cyanure, aurait été la victime d'un crime passionnel raté. À la suite d'une méprise, l'homme aurait empoisonné un flacon de l'antibiotique - le plus couramment utilisé en pédiatrie - qu'il aurait cru destiné au mari de sa maîtresse, chez qui l'enfant se trouvait le jour du drame. Depuis neuf ans, Jean-Marc Deperrois, condamné sans possibilité d'appel en 1997 à vingt ans de réclusion criminelle, clame son innocence. Et demande, depuis sa condamnation, la révision de son procès. La relecture attentive des dix mille pages de son dossier, la rencontre des principaux protagonistes de l'affaire, la découverte d'une série d'écoutes téléphoniques troublantes qui n'avaient pas été évoquées au procès n'ont fait que renforcer le doute et m'ont laissé entrevoir une tout autre possibilité, jamais envisagée celle selon laquelle la Josacine aurait été empoisonnée a posteriori pour masquer un éventuel accident domestique. Dans cette hypothèse, Émilie aurait ingéré par mégarde un produit cyanuré et ce même produit aurait été versé après coup dans la Josacine au moment où l'hôpital réclamait le flacon pour analyse. "
Jean-Michel Dumay est journaliste au Monde depuis 1985. Il a été lauréat du prix Louis-Hachette (ex-prix Mumm) en 2001. Il est l'auteur, entre autres ouvrages, du Procès de Maurice Papon, chroniques (Fayard, 1998).