Adolf Hitler, une biographie. L'ascension : 1889-1939 - Coffret en 2 volumes : Tomes 1 et 2

Par : Volker Ullrich

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  • Nombre de pages1216
  • PrésentationCoffret
  • FormatGrand Format
  • Poids1.372 kg
  • Dimensions14,2 cm × 23,0 cm × 5,8 cm
  • ISBN978-2-07-014436-5
  • EAN9782070144365
  • Date de parution02/02/2017
  • CollectionNRF Essais
  • ÉditeurGallimard

Résumé

Pourquoi une nouvelle biographie de Hitler, alors que les publications sur le nazisme (histoire politique, sociale, économique, culturelle, des idées, etc.) se multiplient ? Alors que la centralité du génocide désormais dans l'étude du nazisme conduit depuis des décennies à écrire une histoire en termes de processus, de décisions, de mobilisation de toutes les administrations et institutions ? Ian Kershaw, auteur de la dernière grande biographie de référence, défendait la seule approche socio-historique : "Le biographe doit se concentrer non pas sur la personnalité de Hitler, mais carrément et directement sur le caractère de son pouvoir".
Or toute histoire du nazisme, même renouvelée, reconduit toujours aux visions, théories et décisions de Hitler. Il y a une centralité du Führer à laquelle l'historien ne peut échapper, avec laquelle il doit se colleter. Démagogue de premier ordre, comédien tout à fait doué qui préparait minutieusement ses prestations, pratiquant à merveille l'art de la dissimulation, qui lui permit constamment de tromper partisans comme adversaires sur ses intentions, doué d'une capacité d'appréhender et d'exploiter en un éclair les situations favorables, Hitler se montra bien supérieur à tous les concurrents de son propre parti, mais aussi à tous les hommes politiques oeuvrant dans les partis bourgeois.
Son style d'exercice de pouvoir, singulièrement improvisé et personnalisé, qui provoqua des conflits de compétence durables et une anarchie des services et des attributions, était une méthode, maniée avec raffinement, visant à rendre de fait inattaquable sa propre position de pouvoir. Mêlant de manière inhabituelle l'univers intime et l'univers politique, il se mit en scène comme un politicien qui avait renoncé à tous les plaisirs personnels pour se placer entièrement au service du "peuple et du Reich".
Volker Ullrich reformule en termes nouveaux la question essentielle du pouvoir charismatique.
Pourquoi une nouvelle biographie de Hitler, alors que les publications sur le nazisme (histoire politique, sociale, économique, culturelle, des idées, etc.) se multiplient ? Alors que la centralité du génocide désormais dans l'étude du nazisme conduit depuis des décennies à écrire une histoire en termes de processus, de décisions, de mobilisation de toutes les administrations et institutions ? Ian Kershaw, auteur de la dernière grande biographie de référence, défendait la seule approche socio-historique : "Le biographe doit se concentrer non pas sur la personnalité de Hitler, mais carrément et directement sur le caractère de son pouvoir".
Or toute histoire du nazisme, même renouvelée, reconduit toujours aux visions, théories et décisions de Hitler. Il y a une centralité du Führer à laquelle l'historien ne peut échapper, avec laquelle il doit se colleter. Démagogue de premier ordre, comédien tout à fait doué qui préparait minutieusement ses prestations, pratiquant à merveille l'art de la dissimulation, qui lui permit constamment de tromper partisans comme adversaires sur ses intentions, doué d'une capacité d'appréhender et d'exploiter en un éclair les situations favorables, Hitler se montra bien supérieur à tous les concurrents de son propre parti, mais aussi à tous les hommes politiques oeuvrant dans les partis bourgeois.
Son style d'exercice de pouvoir, singulièrement improvisé et personnalisé, qui provoqua des conflits de compétence durables et une anarchie des services et des attributions, était une méthode, maniée avec raffinement, visant à rendre de fait inattaquable sa propre position de pouvoir. Mêlant de manière inhabituelle l'univers intime et l'univers politique, il se mit en scène comme un politicien qui avait renoncé à tous les plaisirs personnels pour se placer entièrement au service du "peuple et du Reich".
Volker Ullrich reformule en termes nouveaux la question essentielle du pouvoir charismatique.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

3/5
sur 2 notes dont 2 avis lecteurs
Bouz comme son auteur
Ce livre est sans intérêt et ne devrait plus exister comme son ignoble auteur.
Ce livre est sans intérêt et ne devrait plus exister comme son ignoble auteur.
RECOMMANDÉ PAR CULTURE-CHRONIQUE
Si vous cherchez une bonne biographie d’Hitler, celle de l’historien Allemand Volker Ullrich intitulée “L’ascension 1889-1939” ne manquera pas de vous captiver. Ian Kershaw nous avait déjà proposé un remarquable travail sur le sujet, très axé sur le personnage d’Hitler, Ullrich examine, de son côté, avec beaucoup d’acuité l’univers intime et le domaine politique où celui qui allait devenir le Fuhrer exercera son talent maléfique. Près de mille pages accompagné d’un solide appareil de notes rejeté à la fin du second volume. Ce n’est cependant que la première partie d’une biographie qui devra se prolonger sur la période qui englobe la seconde guerre mondiale jusqu’à la mort d’Hitler. Volker Ullrich explique dans sa préface qu’il est indispensable de présenter Hitler comme un représentant de la communauté humaine. Pour lui on commet un grave erreur en croyant que le criminel du siècle était forcément un monstre. Cette tendance diabolisante a longtemps dominé la recherche historique autour du personnage Hitler. Reste que faire le portrait d’Hitler en tant qu’être humain ne revient pas, évidemment, à éveiller des sympathies pour lui ou a fortiori banaliser ses crimes. Cette première partie traite de l’ascension d’Hitler et son intérêt tient au fait qu’il met en exergue qu’il ne s’agit pas d’une suite de succès ininterrompue. Volker Ullrich montre au contraire que la carrière d’Hitler a été constamment menacée d’échec, et de la manière la plus significative après le putch raté de novembre 1923 et la défaite électorale désastreuse de 1932. Ce que met en lumière l’historien allemand c’est que le chemin vers le pouvoir d’Hitler ne fut en aucun cas irrésistible : en 1933 encore on aurait pu empêcher sa nomination au poste de Chancelier du Reich. Il doit beaucoup au fait que ses adversaires politiques le sous estimaient. Cette première partie constitue un portrait historique qui sort des vieux réflexes analytiques qui ont caractérisé la recherche historique dans ce domaine depuis une quarantaine d’années. Ce travail historique est l'œuvre d’une vie qui nous renseigne beaucoup sur la nécessité de rester vigilant face à la montée de certains périls politiques.
Si vous cherchez une bonne biographie d’Hitler, celle de l’historien Allemand Volker Ullrich intitulée “L’ascension 1889-1939” ne manquera pas de vous captiver. Ian Kershaw nous avait déjà proposé un remarquable travail sur le sujet, très axé sur le personnage d’Hitler, Ullrich examine, de son côté, avec beaucoup d’acuité l’univers intime et le domaine politique où celui qui allait devenir le Fuhrer exercera son talent maléfique. Près de mille pages accompagné d’un solide appareil de notes rejeté à la fin du second volume. Ce n’est cependant que la première partie d’une biographie qui devra se prolonger sur la période qui englobe la seconde guerre mondiale jusqu’à la mort d’Hitler. Volker Ullrich explique dans sa préface qu’il est indispensable de présenter Hitler comme un représentant de la communauté humaine. Pour lui on commet un grave erreur en croyant que le criminel du siècle était forcément un monstre. Cette tendance diabolisante a longtemps dominé la recherche historique autour du personnage Hitler. Reste que faire le portrait d’Hitler en tant qu’être humain ne revient pas, évidemment, à éveiller des sympathies pour lui ou a fortiori banaliser ses crimes. Cette première partie traite de l’ascension d’Hitler et son intérêt tient au fait qu’il met en exergue qu’il ne s’agit pas d’une suite de succès ininterrompue. Volker Ullrich montre au contraire que la carrière d’Hitler a été constamment menacée d’échec, et de la manière la plus significative après le putch raté de novembre 1923 et la défaite électorale désastreuse de 1932. Ce que met en lumière l’historien allemand c’est que le chemin vers le pouvoir d’Hitler ne fut en aucun cas irrésistible : en 1933 encore on aurait pu empêcher sa nomination au poste de Chancelier du Reich. Il doit beaucoup au fait que ses adversaires politiques le sous estimaient. Cette première partie constitue un portrait historique qui sort des vieux réflexes analytiques qui ont caractérisé la recherche historique dans ce domaine depuis une quarantaine d’années. Ce travail historique est l'œuvre d’une vie qui nous renseigne beaucoup sur la nécessité de rester vigilant face à la montée de certains périls politiques.