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Contraint et forcé, le paysan a quitté son champ, a déserté son étable au motif d'extrême pauvreté. Précipitamment, il a cédé sa place à l'agriculteur, plus calculateur, qui a su étendre et moderniser sa ferme. La démarche de l'agrandissement est à l'image du mythe du tonneau des Danaïdes, sans fin. La campagne et les villages appartiennent maintenant aux Rurbains heureux de goûter aux joies de la ruralité en costume de ville, celui de l'indifférence.
L'histoire des villages, si passionnante il n'y a pas si longtemps, est maintenant obsolète, dénuée de tout intérêt, et l'espace rural est géré par des fonctionnaires européens ignorant les pratiques et les usages du monde agricole. Tout cela réuni a fait de la campagne un paradis perdu à jamais. Mais n'est-ce bien que cela ? N'assistons-nous pas également à la répétition d'un affrontement entre deux mondes, le plus récent qui écrase celui d'autrefois.
N'est-ce pas simplement la longue histoire du déclin de la civilisation paysanne au profit d'une acculturation moderne ?