La poésie de François Lallier signale combien l'attention portée à la question du mouvement de la création comme ouverture au monde cherche à approcher et à cerner au plus près les liens tendus entre le moment présent de la perception et ce qui se donne comme son origine lointaine, avec toute son opacité, à travers l'émergence de la langue, de la parole poétique. Que recouvre ce moment si singulier de la perception, ce surcroît de la vision ? Et que signale ce qui se donne comme son origine, dans la remontée de ce que la langue prend en charge, d'aussi loin qu'elle provienne ? Certes, s'il y a recherche d'une origine de la parole et de son pouvoir de captation, dressée autant que traversée par le réel allant à la rencontre de celui-ci, cette parole poétique offre en ses prismes novateurs et parvient d'une manière remarquable à l'adéquation du poème à la fulgurance du dehors perçu.
Dans le seul "geste" de regarder, toute cette intimité - et peu importe, en définitive, le prétexte - associée à toute chose du monde, entretient en cette poésie la source que constitue le corps du réel qui jamais ne se dérobe du coeur de la vie
La poésie de François Lallier signale combien l'attention portée à la question du mouvement de la création comme ouverture au monde cherche à approcher et à cerner au plus près les liens tendus entre le moment présent de la perception et ce qui se donne comme son origine lointaine, avec toute son opacité, à travers l'émergence de la langue, de la parole poétique. Que recouvre ce moment si singulier de la perception, ce surcroît de la vision ? Et que signale ce qui se donne comme son origine, dans la remontée de ce que la langue prend en charge, d'aussi loin qu'elle provienne ? Certes, s'il y a recherche d'une origine de la parole et de son pouvoir de captation, dressée autant que traversée par le réel allant à la rencontre de celui-ci, cette parole poétique offre en ses prismes novateurs et parvient d'une manière remarquable à l'adéquation du poème à la fulgurance du dehors perçu.
Dans le seul "geste" de regarder, toute cette intimité - et peu importe, en définitive, le prétexte - associée à toute chose du monde, entretient en cette poésie la source que constitue le corps du réel qui jamais ne se dérobe du coeur de la vie