Aboudiguine

Par : André Pauly
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  • Nombre de pages208
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.255 kg
  • Dimensions13,1 cm × 21,1 cm × 1,5 cm
  • ISBN978-2-915694-61-1
  • EAN9782915694611
  • Date de parution12/05/2015
  • ÉditeurLe Tortillard

Résumé

«De l'autre côté de la cour, une maison en dur sur le seuil de laquelle nous attendait un homme glabre. En dépit de l'obscurité, je le reconnus immédiatement : Jean, mon fils ! Il adressa une recommandation à la vieille femme... Je crus reconnaître le mot chaï. - Assieds-toi Nazara, la mara va nous préparer le thé... As-tu mangé, veux-tu un bol de mil, ou de riz ? Je déclinai l'offre, me contentant du thé.
- Eh bien, Jean, te voilà devenu Aboudiguine, qu'as-tu fait de ta barbe ? - Abandonnée sur le champ de bataille ! - Bien joué ! Pendant que les autorités recherchent un barbu, toi tu rigoles en te rasant tous les matins... - Il y a longtemps que plus personne ne me poursuit. Les massacres d'Abéché en janvier 1994 m'avaient poussé à la dissidence. Avec la centaine d'hommes groupée autour de moi, nous avons joué à la guerre...
Pendant que vous, les gens civilisés, regardiez les massacres à la télévision tout en mangeant votre hamburger, moi, je tuais... - Personne ne t'en blâmera... Ton engagement se justifie ! - Tu parles comme un marchand d'armes, ou pire, un grand reporter ! Pendant plus d'une année, j'ai massacré tout ce qui portait une arme. Ma mission, celle que je m'étais fixée, consistait à juguler la violence...
Or on ne jugule pas la violence par les armes. Bien au contraire, on la multiplie.»
«De l'autre côté de la cour, une maison en dur sur le seuil de laquelle nous attendait un homme glabre. En dépit de l'obscurité, je le reconnus immédiatement : Jean, mon fils ! Il adressa une recommandation à la vieille femme... Je crus reconnaître le mot chaï. - Assieds-toi Nazara, la mara va nous préparer le thé... As-tu mangé, veux-tu un bol de mil, ou de riz ? Je déclinai l'offre, me contentant du thé.
- Eh bien, Jean, te voilà devenu Aboudiguine, qu'as-tu fait de ta barbe ? - Abandonnée sur le champ de bataille ! - Bien joué ! Pendant que les autorités recherchent un barbu, toi tu rigoles en te rasant tous les matins... - Il y a longtemps que plus personne ne me poursuit. Les massacres d'Abéché en janvier 1994 m'avaient poussé à la dissidence. Avec la centaine d'hommes groupée autour de moi, nous avons joué à la guerre...
Pendant que vous, les gens civilisés, regardiez les massacres à la télévision tout en mangeant votre hamburger, moi, je tuais... - Personne ne t'en blâmera... Ton engagement se justifie ! - Tu parles comme un marchand d'armes, ou pire, un grand reporter ! Pendant plus d'une année, j'ai massacré tout ce qui portait une arme. Ma mission, celle que je m'étais fixée, consistait à juguler la violence...
Or on ne jugule pas la violence par les armes. Bien au contraire, on la multiplie.»