Abel le magicien

Par : Carlos Victoria
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  • Nombre de pages130
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.155 kg
  • Dimensions11,4 cm × 21,6 cm × 1,0 cm
  • ISBN2-7427-2136-3
  • EAN9782742721368
  • Date de parution24/02/1999
  • CollectionLettres hispaniques
  • ÉditeurActes Sud

Résumé

" Tu es un magicien " : c'est par ces mots que la propriétaire de L'Illusion accueille chaque soir son neveu Abel, treize ans, qu'elle a chargé de sillonner Camagüey pour recouvrer les dettes contractées envers sa boutique. La mission relève en effet de la gageure, qui amène le jeune garçon à toucher la corde sensible pour obtenir, de plus démunis que lui, l'argent qui leur fait à tous cruellement défaut. A son corps défendant, il doit s'immiscer dans des familles confrontées à des drames personnels inscrits dans le labyrinthe historique d'une société cubaine mutante où se joue, en ces années d'adolescence de la révolution, l'affrontement entre destin individuel et intérêt collectif. Si certains ont déjà trouvé de nouveaux repères, la multitude des humbles, ceux que n'animent ni foi ni idéologie mais les seuls sentiments, sont laissés pour compte : Soria, captive d'une passion sans retour pour un fils autiste et un mari anéanti par une délation arrachée sous la torture -, ou encore Arturo, banni pour sexualité " déviante ", qu'Abel entrevoit par une persienne, travesti et grimé, enlacer sa vieille mère pour un tango impétueux, dans une scène toute fellinienne. En sept courts chapitres, Carlos Victoria joue, dans ses procédés narratifs et stylistiques, une partie à découvert. Avec une acuité lumineuse, il noue par ellipse une trame subtile qui conjugue plaisir, compassion et désenchantement.
" Tu es un magicien " : c'est par ces mots que la propriétaire de L'Illusion accueille chaque soir son neveu Abel, treize ans, qu'elle a chargé de sillonner Camagüey pour recouvrer les dettes contractées envers sa boutique. La mission relève en effet de la gageure, qui amène le jeune garçon à toucher la corde sensible pour obtenir, de plus démunis que lui, l'argent qui leur fait à tous cruellement défaut. A son corps défendant, il doit s'immiscer dans des familles confrontées à des drames personnels inscrits dans le labyrinthe historique d'une société cubaine mutante où se joue, en ces années d'adolescence de la révolution, l'affrontement entre destin individuel et intérêt collectif. Si certains ont déjà trouvé de nouveaux repères, la multitude des humbles, ceux que n'animent ni foi ni idéologie mais les seuls sentiments, sont laissés pour compte : Soria, captive d'une passion sans retour pour un fils autiste et un mari anéanti par une délation arrachée sous la torture -, ou encore Arturo, banni pour sexualité " déviante ", qu'Abel entrevoit par une persienne, travesti et grimé, enlacer sa vieille mère pour un tango impétueux, dans une scène toute fellinienne. En sept courts chapitres, Carlos Victoria joue, dans ses procédés narratifs et stylistiques, une partie à découvert. Avec une acuité lumineuse, il noue par ellipse une trame subtile qui conjugue plaisir, compassion et désenchantement.