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L'ouvrage s'ouvre sur le sens du silence, signe du lien important que Madeleine Delbrêl (1904-1964) fait entre prière et silence. A ses yeux, deux grands obstacles s'opposent à la prière dans la vie des gens ordinaires : le fait d'avoir à faire face à beaucoup d'occupations et le fait de vivre dans le bruit. Pour prier, il faut un minimum de silence. Chez Madeleine, rien ne reste seulement au stade de l'intelligence ; quand elle parle d'"explosion" de l'Evangile, cela signifie qu'il se répand partout en elle, qu'elle en est habitée, qu'elle devient elle-même Evangile vivant.
La lecture de la Parole prend alors en elle toute sa dimension spirituelle et missionnaire. Comme elle le dira sans craindre le paradoxe : l'Evangile n'est pas fait pour être lu, il est fait pour être reçu en nous.