A l'école des dyslexiques. Naturaliser ou combattre l'échec scolaire ?

Par : Sandrine Garcia

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  • Nombre de pages309
  • PrésentationBroché
  • Poids0.48 kg
  • Dimensions15,5 cm × 23,9 cm × 2,7 cm
  • ISBN978-2-7071-6983-9
  • EAN9782707169839
  • Date de parution28/02/2013
  • ÉditeurLa Découverte

Résumé

Existe-t-il une différence de nature entre un mauvais lecteur et un enfant dyslexique ? Les méthodes ont-elles une responsabilité dans les troubles des apprentissages ? Certains incriminent ainsi la "méthode globale", tandis que d'autres imputent les difficultés de ces enfants à leur milieu social. Les pouvoirs publics ont, de leur côté, tranché en faveur d'une approche médicalisante avec la loi de 2005.
Sous couvert de "reconnaître" le handicap que constituent les troubles des apprentissages, ils ont en fait éludé la question pédagogique. Pourtant, il est aujourd'hui impossible d'affirmer que les problèmes de lecture d'élèves rapidement classés comme "dyslexiques" relèvent de dysfonctionnements cognitifs. Il semble au contraire nécessaire de considérer que la dévalorisation par les experts des aspects les plus techniques de l'apprentissage de la lecture a conduit à en nier les difficultés réelles.
En définitive, la frontière entre les enfants souffrant d'une pathologie de la lecture et les autres relève avant tout d'une construction sociale et d'un partage des territoires d'intervention entre les professionnels de l'éducation (enseignants) et de la rééducation (orthophonistes). S'appuyant sur une enquête menée auprès de parents d'enfants dyslexiques, ce livre montre que les difficultés d'apprentissage sont toujours rapportées aux incapacités cognitives des élèves, qui se trouvent ainsi scolairement stigmatisés.
Dès lors, le recours à la catégorie de dyslexie devient, pour les parents, une ressource paradoxale, leur permettant d'échapper à la stigmatisation et au renoncement pédagogique du système scolaire.
Existe-t-il une différence de nature entre un mauvais lecteur et un enfant dyslexique ? Les méthodes ont-elles une responsabilité dans les troubles des apprentissages ? Certains incriminent ainsi la "méthode globale", tandis que d'autres imputent les difficultés de ces enfants à leur milieu social. Les pouvoirs publics ont, de leur côté, tranché en faveur d'une approche médicalisante avec la loi de 2005.
Sous couvert de "reconnaître" le handicap que constituent les troubles des apprentissages, ils ont en fait éludé la question pédagogique. Pourtant, il est aujourd'hui impossible d'affirmer que les problèmes de lecture d'élèves rapidement classés comme "dyslexiques" relèvent de dysfonctionnements cognitifs. Il semble au contraire nécessaire de considérer que la dévalorisation par les experts des aspects les plus techniques de l'apprentissage de la lecture a conduit à en nier les difficultés réelles.
En définitive, la frontière entre les enfants souffrant d'une pathologie de la lecture et les autres relève avant tout d'une construction sociale et d'un partage des territoires d'intervention entre les professionnels de l'éducation (enseignants) et de la rééducation (orthophonistes). S'appuyant sur une enquête menée auprès de parents d'enfants dyslexiques, ce livre montre que les difficultés d'apprentissage sont toujours rapportées aux incapacités cognitives des élèves, qui se trouvent ainsi scolairement stigmatisés.
Dès lors, le recours à la catégorie de dyslexie devient, pour les parents, une ressource paradoxale, leur permettant d'échapper à la stigmatisation et au renoncement pédagogique du système scolaire.
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15,00 €