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Pour quoi est-ce que je me battais au juste ? Je n'en suis toujours pas certaine aujourd'hui. C'est si profond, si ancien, que ça n'a pas de mots, pas de forme, pas de logique. Nous sommes en 2012, Viv Albertine prépare le lancement de De fringues, de musique et de mecs. Assagie – les années punk sont loin derrière –, elle se consacre désormais à sa fille, à sa mère malade, à l'écriture et, presque à regret, à des mecs qui en valent rarement la peine.
Pourtant elle n'a rien perdu de sa rage, ni de sa soif de vérité : Viv est une femme en colère, prête à en découdre, y compris avec elle-même. Lorsque de douloureuses circonstances la replongent dans les blessures de l'enfance et la complexe dynamique familiale, elle n'hésite pas : elle prend à bras-le-corps les chagrins et les secrets enfouis, les triture, les confronte. C'est cette plongée à vif et par à-coups dans la mémoire qui tisse la trame d'A jeter sans ouvrir.
Un texte profond et terrible qui mêle une riche réflexion sur la place des femmes grandies dans les années soixante-dix à un récit passionnant, truffé d'anecdotes et d'une ironie mordante.