Fin du dogme paternel

Par : Michel Tort

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  • Nombre de pages490
  • PrésentationBroché
  • Poids0.5 kg
  • Dimensions13,5 cm × 22,0 cm × 3,5 cm
  • ISBN2-7007-2427-5
  • EAN9782700724271
  • Date de parution24/02/2005
  • CollectionPsychanalyse
  • ÉditeurAubier

Résumé

Le discours sur le " déclin du père " est devenu un lieu commun. Ce diagnostic sur la faillite de la fonction paternelle est porté au nom de la psychanalyse, qui statuerait sur les atteintes aux fonctions symboliques vitales pour le psychisme humain et leur déstructuration actuelle. La montée du pouvoir redoutable des Mères mettrait en péril la bonne traversée de l'Œdipe. La tâche de la psychanalyse est plutôt d'interpréter ce discours angoissé, en renversant les termes du problème. " Le Père " est une construction historique, solidaire des formes traditionnelles de la domination masculine, qui assure aux pères le monopole de la fonction symbolique. Cette figure patriarcale, en crise depuis le début de la modernité, est en passe de céder la place, dans les sociétés démocratiques actuelles, à de nouveaux arrangements des rapports de parentalité. Mais la fin d'un père, le " Père " du patriarcat occidental, est la fin d'un monde - pas la fin du monde. Les formes du devenir-sujet et l'exercice des fonctions du père qui y participent sont historiques et elles sont le lieu de relations de pouvoir entre les sexes. Ce changement de perspective ne va pas sans un réexamen critique des constructions de Freud et de Lacan sur le père, qui reposent sur la soumission à un potentat " séparateur ". On peut alors jeter les bases d'une histoire positive de la paternité, en cessant de broder nostalgiquement sur le récit édifiant d'un déclin permanent. Du mouvement anti-paternel de la jeunesse au milieu du XXe siècle, dont " 1968 " demeure le symbole, à la mise en cause des violences paternelles, il s'agit de repérer les principaux aspects de la décomposition de la " solution paternelle ", ses tentatives de restauration par le bricolage d'un " ordre symbolique " chargé de résister à la liquidation de l'ordre ancien ; mais aussi de discerner l'invention de nouveaux modes de paternité, liés aux nouveaux rapports de genre et de sexe.
Le discours sur le " déclin du père " est devenu un lieu commun. Ce diagnostic sur la faillite de la fonction paternelle est porté au nom de la psychanalyse, qui statuerait sur les atteintes aux fonctions symboliques vitales pour le psychisme humain et leur déstructuration actuelle. La montée du pouvoir redoutable des Mères mettrait en péril la bonne traversée de l'Œdipe. La tâche de la psychanalyse est plutôt d'interpréter ce discours angoissé, en renversant les termes du problème. " Le Père " est une construction historique, solidaire des formes traditionnelles de la domination masculine, qui assure aux pères le monopole de la fonction symbolique. Cette figure patriarcale, en crise depuis le début de la modernité, est en passe de céder la place, dans les sociétés démocratiques actuelles, à de nouveaux arrangements des rapports de parentalité. Mais la fin d'un père, le " Père " du patriarcat occidental, est la fin d'un monde - pas la fin du monde. Les formes du devenir-sujet et l'exercice des fonctions du père qui y participent sont historiques et elles sont le lieu de relations de pouvoir entre les sexes. Ce changement de perspective ne va pas sans un réexamen critique des constructions de Freud et de Lacan sur le père, qui reposent sur la soumission à un potentat " séparateur ". On peut alors jeter les bases d'une histoire positive de la paternité, en cessant de broder nostalgiquement sur le récit édifiant d'un déclin permanent. Du mouvement anti-paternel de la jeunesse au milieu du XXe siècle, dont " 1968 " demeure le symbole, à la mise en cause des violences paternelles, il s'agit de repérer les principaux aspects de la décomposition de la " solution paternelle ", ses tentatives de restauration par le bricolage d'un " ordre symbolique " chargé de résister à la liquidation de l'ordre ancien ; mais aussi de discerner l'invention de nouveaux modes de paternité, liés aux nouveaux rapports de genre et de sexe.