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Une plage de Nieul-Sur-Mer, près de La Rochelle. Une maison à Rambouillet. Un quartier pauvre de Lyon. Autour de ces lieux de mémoire, Nicole Avril se raconte pour la première fois. Elle découvre les parfums d'algue et d'iode, le goût du sel, et l'appel de l'horizon. Elle explore les jardins de son père, dignes des "jardins d'Allah" , qui mélangent les fleurs, le maïs, les fruits juteux et tendres.
La douleur surgit dès la cinquième année, quand la petite fille est soignée pour un "joubi" (joue-bis) qui lui déforme le visage. Elle connaît l'hôpital, l'odeur de l'éther, le froid et la peur. La douleur se manifeste aussi plus tard, lors de l'adolescence, à Lyon, avec le premier amour. Chaque vie est unique, et, en même temps, ressemble à n'importe quelle vie. Le récit de Nicole Avril ne dit pas autre chose.
Il évoque en quelques touches une France d'après-guerre presque oubliée, et, avec des mots justes, la figure d'un père régnant sur des jardins qui ne flétriront jamais.