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- Nombre de pages212
- PrésentationBroché
- Poids0.252 kg
- Dimensions13,0 cm × 18,5 cm × 1,8 cm
- ISBN978-2-02-107884-8
- EAN9782021078848
- Date de parution11/10/2012
- ÉditeurSeuil
Résumé
Une critique systématique et salutaire d’un fantasme de plus en plus prégnant dans le débat public.
Depuis le début des années 2000, un mot s’est immiscé dans les débats publics : islamisation. La
population musulmane, dont le nombre s’accroîtrait dangereusement, chercherait à submerger,
dissoudre, voire vassaliser les cultures européennes. L’imaginaire du complot déborde ainsi peu à peu
le cadre de l’islamophobie ordinaire.
Si cette perception paranoïaque était restée l’apanage d’une poignée d’extrémistes, elle ne ferait pas question, mais elle s’impose aujourd’hui avec la force de l’évidence dans les médias, imprègne les discours de politiciens respectables et s’expose dans des ouvrages « sérieux ». Cet essai se propose de retracer la généalogie de cette vision d’encerclement devenue obsessionnelle et de déconstruire les points d’appui de ce qui n’est autre qu’un mythe.
Il apparaîtra ainsi que la « bombe démographique musulmane » qui serait prête à éclater sur le triple front de l’immigration, de la conversion et de la fécondité est un fantasme que les données réfutent. Quant au regain de ferveur spirituelle et au renouveau des formes d’expression identitaire des musulmans vivant en France, l’analyse montrera qu’ils n’ont pas la signification conquérante ni même politique que suggère l’épouvantail de l’« islamisme ».
Il restera alors à expliquer pourquoi l’Europe, et la France en particulier, ont tant besoin de l’« ennemi musulman ».
Si cette perception paranoïaque était restée l’apanage d’une poignée d’extrémistes, elle ne ferait pas question, mais elle s’impose aujourd’hui avec la force de l’évidence dans les médias, imprègne les discours de politiciens respectables et s’expose dans des ouvrages « sérieux ». Cet essai se propose de retracer la généalogie de cette vision d’encerclement devenue obsessionnelle et de déconstruire les points d’appui de ce qui n’est autre qu’un mythe.
Il apparaîtra ainsi que la « bombe démographique musulmane » qui serait prête à éclater sur le triple front de l’immigration, de la conversion et de la fécondité est un fantasme que les données réfutent. Quant au regain de ferveur spirituelle et au renouveau des formes d’expression identitaire des musulmans vivant en France, l’analyse montrera qu’ils n’ont pas la signification conquérante ni même politique que suggère l’épouvantail de l’« islamisme ».
Il restera alors à expliquer pourquoi l’Europe, et la France en particulier, ont tant besoin de l’« ennemi musulman ».
Une critique systématique et salutaire d’un fantasme de plus en plus prégnant dans le débat public.
Depuis le début des années 2000, un mot s’est immiscé dans les débats publics : islamisation. La
population musulmane, dont le nombre s’accroîtrait dangereusement, chercherait à submerger,
dissoudre, voire vassaliser les cultures européennes. L’imaginaire du complot déborde ainsi peu à peu
le cadre de l’islamophobie ordinaire.
Si cette perception paranoïaque était restée l’apanage d’une poignée d’extrémistes, elle ne ferait pas question, mais elle s’impose aujourd’hui avec la force de l’évidence dans les médias, imprègne les discours de politiciens respectables et s’expose dans des ouvrages « sérieux ». Cet essai se propose de retracer la généalogie de cette vision d’encerclement devenue obsessionnelle et de déconstruire les points d’appui de ce qui n’est autre qu’un mythe.
Il apparaîtra ainsi que la « bombe démographique musulmane » qui serait prête à éclater sur le triple front de l’immigration, de la conversion et de la fécondité est un fantasme que les données réfutent. Quant au regain de ferveur spirituelle et au renouveau des formes d’expression identitaire des musulmans vivant en France, l’analyse montrera qu’ils n’ont pas la signification conquérante ni même politique que suggère l’épouvantail de l’« islamisme ».
Il restera alors à expliquer pourquoi l’Europe, et la France en particulier, ont tant besoin de l’« ennemi musulman ».
Si cette perception paranoïaque était restée l’apanage d’une poignée d’extrémistes, elle ne ferait pas question, mais elle s’impose aujourd’hui avec la force de l’évidence dans les médias, imprègne les discours de politiciens respectables et s’expose dans des ouvrages « sérieux ». Cet essai se propose de retracer la généalogie de cette vision d’encerclement devenue obsessionnelle et de déconstruire les points d’appui de ce qui n’est autre qu’un mythe.
Il apparaîtra ainsi que la « bombe démographique musulmane » qui serait prête à éclater sur le triple front de l’immigration, de la conversion et de la fécondité est un fantasme que les données réfutent. Quant au regain de ferveur spirituelle et au renouveau des formes d’expression identitaire des musulmans vivant en France, l’analyse montrera qu’ils n’ont pas la signification conquérante ni même politique que suggère l’épouvantail de l’« islamisme ».
Il restera alors à expliquer pourquoi l’Europe, et la France en particulier, ont tant besoin de l’« ennemi musulman ».
Avis librairesCommentaires laissés par les libraires
1 Coup de cœur
de nos libraires
Amaury Deshayes— Decitre Annemasse
4/5
“ Mythe de l'islamisation ”
Depuis le milieu des années 2000, les études d’opinions au sein de l’Europe semblent montrer la crainte et la persuasion par l’opinion publique qu’elle subit une invasion. Cette dernière serait menée par l’islam dans l’objectif de convertir l’ensemble de la société.
Dans cet ouvrage, Raphaël Liogier (Professeur à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence) vient déconstruire le mythe, preuves à l’appui, grâce également à une étude très sérieuse des chiffres. Comme le décrit l’auteur, la société est actuellement frappée d’Islam-paranoïa. On voit en chacun des musulmans un djihadiste potentiel.
Comme l’explique très bien Raphaël Liogier, l’Europe se trouve actuellement en pleine crise identitaire. Elle, qui autrefois était le centre politique et culturel du monde, a totalement perdu cette prééminence. Le moment de cette rupture, selon l’auteur, s’effectue en 2003 lorsque les Etats-Unis interviennent en Irak sans l’aval de l’Europe.
Face à cette frustration, le continent essaye de trouver des fragments d’unité notamment dans un héritage culturel européen. D’où une résurgence « des racines chrétiennes ». Par ce choix, les européens ont trouvé l’unité face « un ennemi » désigné : l’islam.
Nous voilà, comme le dit l’auteur, face à un théâtre morbide où il est orchestré une paranoïa ambiante d’une soi disant invasion musulmane où tous les gestes sont interprétés comme une tentative d’islamisation de la société (voile, barbe, prières dans la rue). Les musulmans se trouvent être dans les pays européens, les victimes de cette dérive paranoïaque, orchestrée notamment par les populistes mais également par les islamistes qui ont tout à gagner que les musulmans européens ne se sentent pas bien accueillis.
Une lecture éclairante.
Depuis le milieu des années 2000, les études d’opinions au sein de l’Europe semblent montrer la crainte et la persuasion par l’opinion publique qu’elle subit une invasion. Cette dernière serait menée par l’islam dans l’objectif de convertir l’ensemble de la société.
Dans cet ouvrage, Raphaël Liogier (Professeur à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence) vient déconstruire le mythe, preuves à l’appui, grâce également à une étude très sérieuse des chiffres. Comme le décrit l’auteur, la société est actuellement frappée d’Islam-paranoïa. On voit en chacun des musulmans un djihadiste potentiel.
Comme l’explique très bien Raphaël Liogier, l’Europe se trouve actuellement en pleine crise identitaire. Elle, qui autrefois était le centre politique et culturel du monde, a totalement perdu cette prééminence. Le moment de cette rupture, selon l’auteur, s’effectue en 2003 lorsque les Etats-Unis interviennent en Irak sans l’aval de l’Europe.
Face à cette frustration, le continent essaye de trouver des fragments d’unité notamment dans un héritage culturel européen. D’où une résurgence « des racines chrétiennes ». Par ce choix, les européens ont trouvé l’unité face « un ennemi » désigné : l’islam.
Nous voilà, comme le dit l’auteur, face à un théâtre morbide où il est orchestré une paranoïa ambiante d’une soi disant invasion musulmane où tous les gestes sont interprétés comme une tentative d’islamisation de la société (voile, barbe, prières dans la rue). Les musulmans se trouvent être dans les pays européens, les victimes de cette dérive paranoïaque, orchestrée notamment par les populistes mais également par les islamistes qui ont tout à gagner que les musulmans européens ne se sentent pas bien accueillis.
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