Les visages écrasés

Par : Marin Ledun
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  • Nombre de pages320
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.434 kg
  • Dimensions14,0 cm × 22,5 cm × 2,6 cm
  • ISBN978-2-02-104552-9
  • EAN9782021045529
  • Date de parution24/03/2011
  • CollectionRoman Noir
  • ÉditeurSeuil

Résumé

" Le problème, ce sont ces fichues règles de travail qui changent toutes les semaines. Ces projets montés en quelques jours, annoncés priorité-numéro-un, et abandonnés trois semaines plus tard sans que personne ne sache vraiment pourquoi, sur un simple coup de fil de la direction. La valse silencieuse des responsables d'équipes, toujours plus jeunes et plus inflexibles, mutés dans une autre agence ou partis par la petite porte. (...) L'infantilisation, les sucettes comme récompense, les avertissements comme punition. La paie, amputée des arrêts maladie, et des primes au mérite qui ne tombent plus. Les objectifs inatteignables. Les larmes qui montent aux yeux à tout moment, forçant à tourner la tête pour se cacher, comme un enfant qui aurait honte d'avoir peur. Les larmes qui coulent pendant des heures, une fois seul. Mêlées à une colère froide qui rend insensible à tout le reste. Les injonctions paradoxales, la folie des chiffres, les caméras de surveillance, la double écoute, le flicage, la confiance perdue. La peur et l'absence de mots pour la dire. Le problème, c'est l'organisation du travail et ses extensions. Personne ne le sait mieux que moi. Vincent Fournier, 13 mars 2009, mort par balle après ingestion de sécobarbital, m'a tout raconté. C'est mon métier, je suis médecin du travail. Ecouter, ausculter, vacciner, notifier, faire remonter des statistiques anonymes auprès de la direction. Mais aussi : soulager, rassurer. Et soigner. Avec le traitement adéquat. "
" Le problème, ce sont ces fichues règles de travail qui changent toutes les semaines. Ces projets montés en quelques jours, annoncés priorité-numéro-un, et abandonnés trois semaines plus tard sans que personne ne sache vraiment pourquoi, sur un simple coup de fil de la direction. La valse silencieuse des responsables d'équipes, toujours plus jeunes et plus inflexibles, mutés dans une autre agence ou partis par la petite porte. (...) L'infantilisation, les sucettes comme récompense, les avertissements comme punition. La paie, amputée des arrêts maladie, et des primes au mérite qui ne tombent plus. Les objectifs inatteignables. Les larmes qui montent aux yeux à tout moment, forçant à tourner la tête pour se cacher, comme un enfant qui aurait honte d'avoir peur. Les larmes qui coulent pendant des heures, une fois seul. Mêlées à une colère froide qui rend insensible à tout le reste. Les injonctions paradoxales, la folie des chiffres, les caméras de surveillance, la double écoute, le flicage, la confiance perdue. La peur et l'absence de mots pour la dire. Le problème, c'est l'organisation du travail et ses extensions. Personne ne le sait mieux que moi. Vincent Fournier, 13 mars 2009, mort par balle après ingestion de sécobarbital, m'a tout raconté. C'est mon métier, je suis médecin du travail. Ecouter, ausculter, vacciner, notifier, faire remonter des statistiques anonymes auprès de la direction. Mais aussi : soulager, rassurer. Et soigner. Avec le traitement adéquat. "

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4/5
sur 4 notes dont 3 avis lecteurs
Quand travailler tue
Avertissement !! Vous tenez dans les mains une bombe qui tôt ou tard va vous exploser au visage, va vous entrainer inexorablement au bout de l’enfer, et vous laisse KO, la tête en vrac. Bienvenue dans l’entreprise où il ne fait vraiment pas bon aller travailler….mais, quand il faut…. C’est Carole Matthieu qui nous prend la main, et nous fait visiter les coulisses pas très reluisantes d’une entreprise pas comme les autres…encore que… Carole, est médecin du travail. Elle s’est engagée corps et âme auprès de ses patients ballotés, harcelés, violés, brimés, au bout du rouleau, et à qui il ne reste le plus souvent pas d’autre alternative que d’en finir. Au péril d’elle-même, armée de son seul désir de vérité, et de respect de la vie humaine, elle se bat seule contre tous, à sa manière… « Ils sont comme des enfants de cinq ou six ans, incapables de me cacher le moindre de leurs secrets. Je suis certainement le seul lien humain qui existe entre eux et personne ne s’en est jamais aperçu. Je suis leur confidente, leur mère, leur réceptacle, leur fosse à purin, leur objet de fantasme en même temps que la prostituée sur laquelle on s’épanche pour ne pas sombrer. Parfois tout cela à la fois. Je suis le dernier recours. L’extrême –onction. » De page en page, nous apprendrons à cerner la personnalité de Carole, qui se laisse déjà appréhender par un vocabulaire et une syntaxe peu adaptée à un médecin…seulement voilà, ce style est parfaitement adapté à ce qu’elle est et surtout à son mode de vie dont je ne dirai pas un mot ; à vous de le découvrir !!! Carole décide de frapper un grand coup, de mettre chacun en face de ses responsabilités. Et, elle ne lésine pas sur les moyens. C’est avec elle que nous, suivront sa propre descente aux enfers à un rythme effréné que seuls les rapports d’expertises médicales judicieusement répartis permettront au lecteur de reprendre un peu de son souffle. Ce rythme est entretenu par une narration au présent, qui place les choses en temps réel. Il est impossible de lâcher ce livre. Marin Ledun s’empare du thème de la souffrance au sein de l’entreprise, et de ses conséquences désastreuses. Il en dresse un tableau plus noir que noir, sans aucune concession, qui fait froid dans le dos, et qui malheureusement n’est pas très éloigné de la vérité sur le terrain. Ceci est le reflet dérangeant de ce que sont devenues, sans pour autant généraliser, les relations professionnelles. La course effrénée aux profits, à la rentabilité, la recherche du meilleur rapport qualité –prix nous rend tous, et toutes plus ou moins complices.
Avertissement !! Vous tenez dans les mains une bombe qui tôt ou tard va vous exploser au visage, va vous entrainer inexorablement au bout de l’enfer, et vous laisse KO, la tête en vrac. Bienvenue dans l’entreprise où il ne fait vraiment pas bon aller travailler….mais, quand il faut…. C’est Carole Matthieu qui nous prend la main, et nous fait visiter les coulisses pas très reluisantes d’une entreprise pas comme les autres…encore que… Carole, est médecin du travail. Elle s’est engagée corps et âme auprès de ses patients ballotés, harcelés, violés, brimés, au bout du rouleau, et à qui il ne reste le plus souvent pas d’autre alternative que d’en finir. Au péril d’elle-même, armée de son seul désir de vérité, et de respect de la vie humaine, elle se bat seule contre tous, à sa manière… « Ils sont comme des enfants de cinq ou six ans, incapables de me cacher le moindre de leurs secrets. Je suis certainement le seul lien humain qui existe entre eux et personne ne s’en est jamais aperçu. Je suis leur confidente, leur mère, leur réceptacle, leur fosse à purin, leur objet de fantasme en même temps que la prostituée sur laquelle on s’épanche pour ne pas sombrer. Parfois tout cela à la fois. Je suis le dernier recours. L’extrême –onction. » De page en page, nous apprendrons à cerner la personnalité de Carole, qui se laisse déjà appréhender par un vocabulaire et une syntaxe peu adaptée à un médecin…seulement voilà, ce style est parfaitement adapté à ce qu’elle est et surtout à son mode de vie dont je ne dirai pas un mot ; à vous de le découvrir !!! Carole décide de frapper un grand coup, de mettre chacun en face de ses responsabilités. Et, elle ne lésine pas sur les moyens. C’est avec elle que nous, suivront sa propre descente aux enfers à un rythme effréné que seuls les rapports d’expertises médicales judicieusement répartis permettront au lecteur de reprendre un peu de son souffle. Ce rythme est entretenu par une narration au présent, qui place les choses en temps réel. Il est impossible de lâcher ce livre. Marin Ledun s’empare du thème de la souffrance au sein de l’entreprise, et de ses conséquences désastreuses. Il en dresse un tableau plus noir que noir, sans aucune concession, qui fait froid dans le dos, et qui malheureusement n’est pas très éloigné de la vérité sur le terrain. Ceci est le reflet dérangeant de ce que sont devenues, sans pour autant généraliser, les relations professionnelles. La course effrénée aux profits, à la rentabilité, la recherche du meilleur rapport qualité –prix nous rend tous, et toutes plus ou moins complices.
  • XXIe siècle
Descente aux enfers...
Carole Matthieu est médecin du travail dans une entreprise à Valence. Elle est l'oreille de tous ces salariés qui subissent des restructurations, des reclassements, des mutations, des agressions... Elle écoute, elle console, elle panse les blessures, jusqu'à se sentir indispensable au bon équilibre des salariés, alors que le management ne lui accorde pas vraiment de crédit... La tension est là, et elle grandit au fur et à mesure que le roman se poursuit. Le meurtre de Vincent Fournier sur son lieu de travail va mettre en évidence tous les malaises ambiants. Et pendant que l'enquête avance, Carole Matthieu sera finalement elle-même victime de tout ce qu'elle voulait dénoncer...
Carole Matthieu est médecin du travail dans une entreprise à Valence. Elle est l'oreille de tous ces salariés qui subissent des restructurations, des reclassements, des mutations, des agressions... Elle écoute, elle console, elle panse les blessures, jusqu'à se sentir indispensable au bon équilibre des salariés, alors que le management ne lui accorde pas vraiment de crédit... La tension est là, et elle grandit au fur et à mesure que le roman se poursuit. Le meurtre de Vincent Fournier sur son lieu de travail va mettre en évidence tous les malaises ambiants. Et pendant que l'enquête avance, Carole Matthieu sera finalement elle-même victime de tout ce qu'elle voulait dénoncer...
  • XXIe siècle
  • Valence
  • Bouleversant
  • Intriguant
  • Carole Matthieu
  • Richard Revel
  • Alain Pettinotti
  • Vincent Fournier
  • Patrick Soulier
dépression, thriller
Si vous avez lu "Les heures soutteraines" de Delphine de Vigan, vous vous souvenez que l'univers de l'entreprise qu'elle décrit est sombre et sans pitié. Et bien, Marin Ledun tape encore plus fort. Si, si, c'est possible. L'auteur se place dans la peau et les pensées de la psy d'une entreprise de démarchage téléphonique qui a déjà connu plusieurs restructurations, et quelques suicides. Mais dans ces pages, c'est au tour de la psy de pêter les plombs : stress, absence de vacances, accès aux médicaments sans limite, et événement déclencheur lui font presser la détente et éliminer un de ses collègue et patient. Tout le roman tourne donc autour de cette énigme : pourquoi ? La narration est sans fioriture, phrases courtes et sèches. A tel point que je me suis sentie immergée dans cette ambiance de rentabilité de l'entreprise, stressante pour le lecteur également. Et puis, tous les types de psychotropes légaux nous sont détaillés par le menu, car la psy les a tous à disposition et en absorbe jour et nuit à une cadence infernale. Un roman noir, très noir, sans issue. L'image que je retiendrai : Celle de l'estomac de la psy qui ne peut plus avaler rien de solide, si ce n'est des cachets.
Si vous avez lu "Les heures soutteraines" de Delphine de Vigan, vous vous souvenez que l'univers de l'entreprise qu'elle décrit est sombre et sans pitié. Et bien, Marin Ledun tape encore plus fort. Si, si, c'est possible. L'auteur se place dans la peau et les pensées de la psy d'une entreprise de démarchage téléphonique qui a déjà connu plusieurs restructurations, et quelques suicides. Mais dans ces pages, c'est au tour de la psy de pêter les plombs : stress, absence de vacances, accès aux médicaments sans limite, et événement déclencheur lui font presser la détente et éliminer un de ses collègue et patient. Tout le roman tourne donc autour de cette énigme : pourquoi ? La narration est sans fioriture, phrases courtes et sèches. A tel point que je me suis sentie immergée dans cette ambiance de rentabilité de l'entreprise, stressante pour le lecteur également. Et puis, tous les types de psychotropes légaux nous sont détaillés par le menu, car la psy les a tous à disposition et en absorbe jour et nuit à une cadence infernale. Un roman noir, très noir, sans issue. L'image que je retiendrai : Celle de l'estomac de la psy qui ne peut plus avaler rien de solide, si ce n'est des cachets.
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