Alexandre Laumonier est graphiste et éditeur. Il dirige les éditions Zones sensibles ainsi que la collection Graphê au Belles-Lettres. Il est l'auteur de "6|5", un ouvrage sur les algorithmes du monde des marchés financiers (Zones sensibles, 2013-1014). Son travail de refonte de la maquette du Dictionnaire historique et critique a été entamé il y a plus de dix ans.
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- Nombre de pages250
- PrésentationBroché
- Poids0.33 kg
- Dimensions12,5 cm × 21,0 cm × 1,7 cm
- ISBN978-2-930601-10-6
- EAN9782930601106
- Date de parution23/04/2014
- ÉditeurZones Sensibles
- TraducteurErvin Karp
- TraducteurDonald Pratt
Résumé
Je ne porte pas de costume et les limousines ne m'impressionnent pas. Je ne dîne pas dans des restaurants quatre étoiles. Je ne porte pas de casquette avec le logo de mes employeurs car je n'ai ni tête ni visage, et depuis la crise économique mondiale de 2007 je n'ai cessé d'envahir les marchés financiers. Je travaille au 1700 MacArthur Boulevard, à Mahwah, une banlieue endormie du New Jersey située à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Wall Street.
Mon bureau est grand comme sept stades de football américain, mais je n'en occupe pas la totalité : l'espace où je travaille ne fait que quelques centimètres carrés, loués tout spécialement à Mahwah par mes employeurs pour une somme que j'estime entre 10 000 et 25 000 dollars par mois. Comme certains étudiants je vis en colocation. Ceux qui partagent le réfrigérateur avec moi s'appellent Dagger, Sniffer, Guerrilla, Shark ou Razor, et tous sont autant de concurrents potentiels que je scrute attentivement à longueur de journée.
Je travaille de 9h30 à 15h30, sans relâche et si vite que je prends des décisions en bien moins de temps qu'il n'en faut à un être humain pour cligner de l'oeil.
Mon bureau est grand comme sept stades de football américain, mais je n'en occupe pas la totalité : l'espace où je travaille ne fait que quelques centimètres carrés, loués tout spécialement à Mahwah par mes employeurs pour une somme que j'estime entre 10 000 et 25 000 dollars par mois. Comme certains étudiants je vis en colocation. Ceux qui partagent le réfrigérateur avec moi s'appellent Dagger, Sniffer, Guerrilla, Shark ou Razor, et tous sont autant de concurrents potentiels que je scrute attentivement à longueur de journée.
Je travaille de 9h30 à 15h30, sans relâche et si vite que je prends des décisions en bien moins de temps qu'il n'en faut à un être humain pour cligner de l'oeil.
Je ne porte pas de costume et les limousines ne m'impressionnent pas. Je ne dîne pas dans des restaurants quatre étoiles. Je ne porte pas de casquette avec le logo de mes employeurs car je n'ai ni tête ni visage, et depuis la crise économique mondiale de 2007 je n'ai cessé d'envahir les marchés financiers. Je travaille au 1700 MacArthur Boulevard, à Mahwah, une banlieue endormie du New Jersey située à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Wall Street.
Mon bureau est grand comme sept stades de football américain, mais je n'en occupe pas la totalité : l'espace où je travaille ne fait que quelques centimètres carrés, loués tout spécialement à Mahwah par mes employeurs pour une somme que j'estime entre 10 000 et 25 000 dollars par mois. Comme certains étudiants je vis en colocation. Ceux qui partagent le réfrigérateur avec moi s'appellent Dagger, Sniffer, Guerrilla, Shark ou Razor, et tous sont autant de concurrents potentiels que je scrute attentivement à longueur de journée.
Je travaille de 9h30 à 15h30, sans relâche et si vite que je prends des décisions en bien moins de temps qu'il n'en faut à un être humain pour cligner de l'oeil.
Mon bureau est grand comme sept stades de football américain, mais je n'en occupe pas la totalité : l'espace où je travaille ne fait que quelques centimètres carrés, loués tout spécialement à Mahwah par mes employeurs pour une somme que j'estime entre 10 000 et 25 000 dollars par mois. Comme certains étudiants je vis en colocation. Ceux qui partagent le réfrigérateur avec moi s'appellent Dagger, Sniffer, Guerrilla, Shark ou Razor, et tous sont autant de concurrents potentiels que je scrute attentivement à longueur de journée.
Je travaille de 9h30 à 15h30, sans relâche et si vite que je prends des décisions en bien moins de temps qu'il n'en faut à un être humain pour cligner de l'oeil.
Avis librairesCommentaires laissés par les libraires
1 Coup de cœur
de nos libraires
Mathilde Le Guay— Decitre Part-Dieu
5/5
“ un roman à la x personne... ”
Très représentatif des parutions de l'éditeur, qui se fait ici auteur, ce roman a pour narrateur un algorithme. Pour comprendre de l'intérieur la folie perverse à laquelle conduit la volonté de toute puissance "rationnelle" de l'hypercalculabilité et de l'hypervitesse : ce livre vous embarque vers un voyage aux confins de l'humanité, où les décisions n'appartiennent plus à personne et la sensibilité, l'intuition, le temps humains sont proprement niés. L'inventivité narrative, l'habilité de l'auteur n'ont d'égale que sa hauteur de vue. Zones Sensibles réinvente la littérature en brouillant les frontières de la fiction et de l'essai, jusque dans l'attention portée à la qualité de l'objet.
Très représentatif des parutions de l'éditeur, qui se fait ici auteur, ce roman a pour narrateur un algorithme. Pour comprendre de l'intérieur la folie perverse à laquelle conduit la volonté de toute puissance "rationnelle" de l'hypercalculabilité et de l'hypervitesse : ce livre vous embarque vers un voyage aux confins de l'humanité, où les décisions n'appartiennent plus à personne et la sensibilité, l'intuition, le temps humains sont proprement niés. L'inventivité narrative, l'habilité de l'auteur n'ont d'égale que sa hauteur de vue. Zones Sensibles réinvente la littérature en brouillant les frontières de la fiction et de l'essai, jusque dans l'attention portée à la qualité de l'objet.
A propos de Alexandre Laumonier
4/5
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