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En 1994, alors que l'Algérie est déchirée par la guerre que se livrent l'armée et les islamistes, quatre lycéens de la banlieue d'Alger décident de former une organisation clandestine. Poussés à commettre un assassinat, ils échappent de justesse aux services spéciaux, la fameuse Sécurité militaire. Mais au terme de cette décennie noire, comment surmonter les traumatismes de leur génération ? Amin sera interné dans un hôpital psychiatrique tandis que Sidali, de retour d'exil, sera arrêté.
Dix ans après les actions du groupuscule, leur cas intéresse encore un mystérieux général. Roman d'apprentissage d'une jeunesse perdue, roman noir relatant le climat de paranoïa durant la guerre civile, cette fresque des années 1990 est portée par une écriture poétique et une révolte poignante.
1994 - Adlene MEDDI
‘1994‘ d’Adlene Meddi (ed. Rivages Noir), un roman d’une puissance folle sur les terribles années de braise dans l‘Algérie des années 90, des tourments de ceux qui ont fait l’indépendance et de leurs fils de 17 ans confrontés de nouveau au sang et à la vengeance, des désirs chimériques de ces adolescents jusqu'alors pleins d’avenir et qui vont devenir des bêtes ou simplement se taire.
‘1994‘ fait écho au ‘1984’ d’Orwell dans le traitement fait des libertés par les bras armés de cette jeune République soi-disant sociale, qui s'est fabriquée ses ennemis pour mieux contrôler ses citoyens.
Il rappelle aussi, forcément beaucoup ‘La guerre est une ruse’ de Frédéric Paulin (ed. Agullo) qui montrait la chose d’une manière plus large, presque plus internationale.
Une écriture lyrique qui s’oublie parfois dans la justesse stylistique mais n’enlève rien au propos et ne laisse pas, après la lecture, dans l‘indifférence.