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La tumultueuse excursion qu'à rebours Jean-Marie Dallet nous invite, est bien dans le style exploratoire talentueux, déjanté, tour à tour acrobatique, vériste et finalement tendre, compatissant et ébloui, qui est la signature écrite d'un amoureux d'aventures, sans illusion, poète cynique et résigné, dont on voit de loin les lèvres esquissant un sourire tendre. L'ambiguïté des références sur la société tahitienne traduit bien cette gêne devant ce qui en effet avait depuis longtemps disparu.
La société de remplacement n'a pas encore trouvé sa cohérence. Peut-être ne la trouvera-t-elle jamais. L'immense océan ondoie continûment les couleurs désordonnées des questions sombres, des latences mal perçues, des cargos divers aux cultes sans fin, des lendemains qui peut-être ne chanteront pas. Se réfugier dans l'imaginaire, et l'imagerie, est une évasion à la fois palpitante et nostalgique d'un temps rêvé d'un pacte possible entre la nature des choses et des hommes, et les dieux tutélaires ou cruels.