146 boulevard Haussmann

Par : Maurice Soustiel
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  • Nombre de pages193
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.39 kg
  • Dimensions14,7 cm × 21,8 cm × 1,3 cm
  • ISBN979-10-699-1541-1
  • EAN9791069915411
  • Date de parution01/01/2018
  • ÉditeurMED Editions
  • PréfacierBrigitte Peskine

Résumé

Le facteur sonne le point de départ de ce livre en cette matinée glaciale d'hiver 2003. Les timbres grecs et les cachets font foi de l'origine du paquet : Thessaloniki. J'accuse réception et signe le bordereau. Remis en mains propres, selon la formule consacrée. L'expéditeur est une certaine Paulette M. qui se présente, dans la lettre d'accompagnement, comme une amie de Rachel Soustiel décédée quelques mois auparavant.
Ses dernières volontés me désignent le destinataire de ce carton, du format d'une boîte à chaussures, qui me paraît bien pesant. Je vais à reculons vers cet instant redouté qui soulève la part d'ombre de mon identité. Au fond, je ne la connais pas plus que cela, Rachel. Pour mon père, Joseph Soustiel, elle était sa cousine, la seule rescapée de sa famille restée à Salonique ; pour moi elle était "Rachel, la cousine de Salonique", sans plus, une vieille dame qui riait tout le temps et qui parlait plein de langues, le français, le turc, le grec et puis cet espagnol chantant que seul mon père comprenait.
Le facteur sonne le point de départ de ce livre en cette matinée glaciale d'hiver 2003. Les timbres grecs et les cachets font foi de l'origine du paquet : Thessaloniki. J'accuse réception et signe le bordereau. Remis en mains propres, selon la formule consacrée. L'expéditeur est une certaine Paulette M. qui se présente, dans la lettre d'accompagnement, comme une amie de Rachel Soustiel décédée quelques mois auparavant.
Ses dernières volontés me désignent le destinataire de ce carton, du format d'une boîte à chaussures, qui me paraît bien pesant. Je vais à reculons vers cet instant redouté qui soulève la part d'ombre de mon identité. Au fond, je ne la connais pas plus que cela, Rachel. Pour mon père, Joseph Soustiel, elle était sa cousine, la seule rescapée de sa famille restée à Salonique ; pour moi elle était "Rachel, la cousine de Salonique", sans plus, une vieille dame qui riait tout le temps et qui parlait plein de langues, le français, le turc, le grec et puis cet espagnol chantant que seul mon père comprenait.