Qu'avons-nous perdu en perdant la mort ?

Par : Damien Le Guay

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  • Nombre de pages167
  • PrésentationBroché
  • Poids0.21 kg
  • Dimensions13,5 cm × 19,5 cm × 1,4 cm
  • ISBN2-204-07284-2
  • EAN9782204072847
  • Date de parution02/10/2003
  • CollectionL'histoire à vif
  • ÉditeurCerf

Résumé

Nous avons perdu la mort - l'attention aux mourants, les cérémonies, les rituels et les paroles du deuil. Cette disparition a été si brutale que personne ne s'en est ému. Depuis longtemps nous vivions dans une familiarité avec la mort et avions, avec le christianisme, pris l'habitude d'organiser les trois temps d'une mort : le temps du mourant, le temps de la mort et le temps du deuil. Le mourant savait mourir, le deuil trouvait sa place dans la vie sociale, la mémoire gardait longtemps encore le souvenir des défunts.
Alors demandons-nous : Qu'avons-nous perdu en perdant notre familiarité avec la mort ? En laissant les mourants sans assistance, ne sommes-nous pas en train de vivre un processus de dé-civilisation ? Ignorer la mort, la mépriser, n'est-ce pas rejeter les forces et les pulsions de mort qui nous façonnent et nous font accepter le monde et les autres hommes ? Or la mort s'apprend et doit faire partie de l'éducation de l'homme.
L'apprentissage dont il est question concerne, d'abord, les gestes et rites qui accompagnent un mourant et le deuil de la famille. Mais s'ajoute un autre apprentissage : l'acceptation de la mort en nous, de cette mort qui limite nos prétentions à la toute puissance et nous fait devenir des hommes socialisés. Ces apprentissages (social, psychologique, individuel) permettent de remettre la mort à sa place.
La mort ne concerne pas seulement l'au-delà, mais, aussi et peut-être surtout, l'ici et le maintenant des hommes.
Nous avons perdu la mort - l'attention aux mourants, les cérémonies, les rituels et les paroles du deuil. Cette disparition a été si brutale que personne ne s'en est ému. Depuis longtemps nous vivions dans une familiarité avec la mort et avions, avec le christianisme, pris l'habitude d'organiser les trois temps d'une mort : le temps du mourant, le temps de la mort et le temps du deuil. Le mourant savait mourir, le deuil trouvait sa place dans la vie sociale, la mémoire gardait longtemps encore le souvenir des défunts.
Alors demandons-nous : Qu'avons-nous perdu en perdant notre familiarité avec la mort ? En laissant les mourants sans assistance, ne sommes-nous pas en train de vivre un processus de dé-civilisation ? Ignorer la mort, la mépriser, n'est-ce pas rejeter les forces et les pulsions de mort qui nous façonnent et nous font accepter le monde et les autres hommes ? Or la mort s'apprend et doit faire partie de l'éducation de l'homme.
L'apprentissage dont il est question concerne, d'abord, les gestes et rites qui accompagnent un mourant et le deuil de la famille. Mais s'ajoute un autre apprentissage : l'acceptation de la mort en nous, de cette mort qui limite nos prétentions à la toute puissance et nous fait devenir des hommes socialisés. Ces apprentissages (social, psychologique, individuel) permettent de remettre la mort à sa place.
La mort ne concerne pas seulement l'au-delà, mais, aussi et peut-être surtout, l'ici et le maintenant des hommes.
Les Morts de notre vie
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