Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Nous subissons aujourd'hui une fracture grandissante, encore peu visible mais très profonde : alors que l'époque vénère la jeunesse et ses " valeurs...
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Nous subissons aujourd'hui une fracture grandissante, encore peu visible mais très profonde : alors que l'époque vénère la jeunesse et ses " valeurs ", toute une frange de la population pressent, sans oser le formuler, que les jeunes souffrent de lacunes graves. Nous avons dilapidé l'héritage et refusé de transmettre les œuvres, les récits, les valeurs et les codes qui faisaient la civilisation. Et nous avons inventé la génération culturellement spontanée. Beaucoup de parents et de professeurs constatent déjà les dégâts sans oser en faire état. Mais l'école, dernier lieu de transmission dans nos sociétés modernes, n'est que la partie émergée de l'iceberg. C'est la France qui disparaît dans les limbes : la langue, la logique, les références culturelles sont atteintes, au nom d'une idéologie qui dépasse largement le clivage gauche-droite et sa déclinaison en traditionalistes et modernistes. A l'heure qu'il est, les classes moyennes et les élites proclamées sont touchées par cette déculturation. Cette fracture fragilise d'abord le tissu économique : celui qui ne sait ni qui il est ni d'où il vient ne va nulle part, et ne produit rien. Dans une société qui cultive la haine du passé, qu'advient-il de la " culture commune " ? Par idéologie, par indifférence et par soumission au cours des choses, nous mettons l'avenir en danger.
Sommaire
De l'intérêt d'écouter les vieux cons
Du conseil en vacuité managériale comme métier d'avenir
Du mythe de la culture commune et de ses avatars
De la décérébration érigée en méthode pédagogique
De cette auberge espagnole qu'on appelle langue française
Natacha Polony a vingt-neuf ans. Agrégée de Lettres modernes, elle est chargée des pages " éducation " au sein de l'hebdomadaire Marianne. Elle enseigne également la culture générale dans un établissement supérieur.