Marianne et Allah. Les politiques français face à la "question musulmane"
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- Nombre de pages297
- PrésentationBroché
- FormatGrand Format
- Poids0.36 kg
- Dimensions13,5 cm × 22,0 cm × 2,4 cm
- ISBN978-2-7071-4961-9
- EAN9782707149619
- Date de parution15/03/2007
- CollectionCahiers libres
- ÉditeurLa Découverte
Résumé
Et si le " communautarisme musulman ", unanimement dénoncé aujourd'hui en France, était moins le produit d'un supposé activisme islamique que celui des responsables politiques français ? C'est bien ce que montrent Vincent Geisser et Aziz Zemouri dans ce livre, fruit d'une longue enquête auprès des acteurs et grâce à des archives inédites. Retraçant la longue gestation républicaine du Conseil français du culte musulman (CFCM), ils révèlent tout ce qu'elle doit à l'héritage de l'Algérie coloniale : comme hier face aux " indigènes ", la majorité des hommes et femmes politiques français affirment aujourd'hui, dans un paradoxe intenable, vouloir conduire progressivement les musulmans de France aux " lumières " de la laïcité et de la raison républicaine, tout en les maintenant dans leur spécificité islamique.
Des leaders socialistes à Jean-Marie Le Pen, en passant par Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, c'est bien la même logique contradictoire, au-delà des variantes, qui est au cœur de leurs modes de " gestion de la question musulmane " : au niveau national, jouer sur le spectre effrayant du communautarisme musulman tout en l'encourageant ; et, au niveau local, tisser des réseaux clientélistes dans une course parfois effrénée au " vote musulman " - comme l'illustrent ici les cas de la Seine-Saint-Denis, de Marseille et de Montpellier.
Sans ignorer le rôle des réseaux d'allégeances aux Etats autoritaires du monde arabo-musulman, les auteurs montrent, preuves à l'appui et au rebours des représentations dominantes, que les nouvelles générations de croyants de nationalité française aspirent très majoritairement à décoloniser l'islam de France et à se vivre pleinement comme citoyens de la République.
Des leaders socialistes à Jean-Marie Le Pen, en passant par Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, c'est bien la même logique contradictoire, au-delà des variantes, qui est au cœur de leurs modes de " gestion de la question musulmane " : au niveau national, jouer sur le spectre effrayant du communautarisme musulman tout en l'encourageant ; et, au niveau local, tisser des réseaux clientélistes dans une course parfois effrénée au " vote musulman " - comme l'illustrent ici les cas de la Seine-Saint-Denis, de Marseille et de Montpellier.
Sans ignorer le rôle des réseaux d'allégeances aux Etats autoritaires du monde arabo-musulman, les auteurs montrent, preuves à l'appui et au rebours des représentations dominantes, que les nouvelles générations de croyants de nationalité française aspirent très majoritairement à décoloniser l'islam de France et à se vivre pleinement comme citoyens de la République.
Et si le " communautarisme musulman ", unanimement dénoncé aujourd'hui en France, était moins le produit d'un supposé activisme islamique que celui des responsables politiques français ? C'est bien ce que montrent Vincent Geisser et Aziz Zemouri dans ce livre, fruit d'une longue enquête auprès des acteurs et grâce à des archives inédites. Retraçant la longue gestation républicaine du Conseil français du culte musulman (CFCM), ils révèlent tout ce qu'elle doit à l'héritage de l'Algérie coloniale : comme hier face aux " indigènes ", la majorité des hommes et femmes politiques français affirment aujourd'hui, dans un paradoxe intenable, vouloir conduire progressivement les musulmans de France aux " lumières " de la laïcité et de la raison républicaine, tout en les maintenant dans leur spécificité islamique.
Des leaders socialistes à Jean-Marie Le Pen, en passant par Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, c'est bien la même logique contradictoire, au-delà des variantes, qui est au cœur de leurs modes de " gestion de la question musulmane " : au niveau national, jouer sur le spectre effrayant du communautarisme musulman tout en l'encourageant ; et, au niveau local, tisser des réseaux clientélistes dans une course parfois effrénée au " vote musulman " - comme l'illustrent ici les cas de la Seine-Saint-Denis, de Marseille et de Montpellier.
Sans ignorer le rôle des réseaux d'allégeances aux Etats autoritaires du monde arabo-musulman, les auteurs montrent, preuves à l'appui et au rebours des représentations dominantes, que les nouvelles générations de croyants de nationalité française aspirent très majoritairement à décoloniser l'islam de France et à se vivre pleinement comme citoyens de la République.
Des leaders socialistes à Jean-Marie Le Pen, en passant par Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, c'est bien la même logique contradictoire, au-delà des variantes, qui est au cœur de leurs modes de " gestion de la question musulmane " : au niveau national, jouer sur le spectre effrayant du communautarisme musulman tout en l'encourageant ; et, au niveau local, tisser des réseaux clientélistes dans une course parfois effrénée au " vote musulman " - comme l'illustrent ici les cas de la Seine-Saint-Denis, de Marseille et de Montpellier.
Sans ignorer le rôle des réseaux d'allégeances aux Etats autoritaires du monde arabo-musulman, les auteurs montrent, preuves à l'appui et au rebours des représentations dominantes, que les nouvelles générations de croyants de nationalité française aspirent très majoritairement à décoloniser l'islam de France et à se vivre pleinement comme citoyens de la République.