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Comment ne pas penser à La lettre à Elise, cette bagatelle en la mineur écrite par Beethoven en 1810, en lisant le titre qu'a choisi Patrick Duquoc pour ce recueil ? Certes, on passe du singulier au pluriel et d'une Elise passive ("à") à une Elise active ("avec"), mais y a-t-il un rapport entre ces deux oeuvres au-delà de la similitude de leurs titres ? Suite à un rêve qui l'a marqué en 2015, Patrick Duquoc a rédigé ce recueil pendant quarante soirs consécutifs sans aucun plan d'écriture [...].
Bien qu'il ne s'agisse pas d'écriture automatique, le travail d'écriture effectué durant ce projet fait place au hasard de la plume [...]. Il ne s'agit pas ici de lettres au sens d'une correspondance épistolaire. Il s'agit plutôt d'un dialogue ou, pour reprendre le concept de l'auteur, d'un "texte dialogué" . Impossible donc de classifier ce texte pluriel où la réalité se mêle à la fiction par le truchement du je qui se prénomme Patrick.
A l'identité mystérieuse d'Elise héritée de Beethoven correspond l'identité floue de Patrick. Extraits de la préface par Emilie Notard.