LES MEDIAS ET L'INDIFFERENCE. Blessures d'information
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- Nombre de pages147
- PrésentationBroché
- Poids0.2 kg
- Dimensions13,5 cm × 21,5 cm × 1,3 cm
- ISBN2-13-050537-6
- EAN9782130505372
- Date de parution07/12/1999
- CollectionPolitique d'aujourd'hui
- ÉditeurPUF
Résumé
A quoi sert l'information ? A rien.
Ce constat que l'on n'ose pas dire, ce constat sacrilège, tout le monde le vit plus ou moins en regardant l'insupportable des images qui nous viennent du Kosovo, du Rwanda, d'Algérie ou d'ailleurs.
Bien sûr, l'information est vitale dans les stratégies des États, dans les parties d'échecs à l'échelle mondiale, pour préparer une opinion publique au pire, pour prendre le pouvoir ou le conserver, pour manipuler.
Mais ce que je reçois, dans ma solitude, dans mon impuissance apparente à agir, comment le vivre ? Cette prise de conscience est une révolution.
En effet, jusqu'à une époque récente, l'humanité à vécu avec un imaginaire de l'information. Etre informé, c'était la certitude de l'action. Il s'agit donc d'une " blessure " au sens où Freud parle, par exemple, de la blessure de l'homme qui découvre que " le moi n'est pas le maître dans sa propre maison ". Mais alors, comment vivre ce spectacle de la souffrance des autres présenté chaque jour avec plus de violence ? Quel rapport entretenir avec l'information ? Loin d'entraîner au pessimisme, cette conscience nous renvoie à nous-même, à notre disponibilité à l'Autre, au cheminement intime de chaque être pour inventer ses réponses.
En effet, jusqu'à une époque récente, l'humanité à vécu avec un imaginaire de l'information. Etre informé, c'était la certitude de l'action. Il s'agit donc d'une " blessure " au sens où Freud parle, par exemple, de la blessure de l'homme qui découvre que " le moi n'est pas le maître dans sa propre maison ". Mais alors, comment vivre ce spectacle de la souffrance des autres présenté chaque jour avec plus de violence ? Quel rapport entretenir avec l'information ? Loin d'entraîner au pessimisme, cette conscience nous renvoie à nous-même, à notre disponibilité à l'Autre, au cheminement intime de chaque être pour inventer ses réponses.
A quoi sert l'information ? A rien.
Ce constat que l'on n'ose pas dire, ce constat sacrilège, tout le monde le vit plus ou moins en regardant l'insupportable des images qui nous viennent du Kosovo, du Rwanda, d'Algérie ou d'ailleurs.
Bien sûr, l'information est vitale dans les stratégies des États, dans les parties d'échecs à l'échelle mondiale, pour préparer une opinion publique au pire, pour prendre le pouvoir ou le conserver, pour manipuler.
Mais ce que je reçois, dans ma solitude, dans mon impuissance apparente à agir, comment le vivre ? Cette prise de conscience est une révolution.
En effet, jusqu'à une époque récente, l'humanité à vécu avec un imaginaire de l'information. Etre informé, c'était la certitude de l'action. Il s'agit donc d'une " blessure " au sens où Freud parle, par exemple, de la blessure de l'homme qui découvre que " le moi n'est pas le maître dans sa propre maison ". Mais alors, comment vivre ce spectacle de la souffrance des autres présenté chaque jour avec plus de violence ? Quel rapport entretenir avec l'information ? Loin d'entraîner au pessimisme, cette conscience nous renvoie à nous-même, à notre disponibilité à l'Autre, au cheminement intime de chaque être pour inventer ses réponses.
En effet, jusqu'à une époque récente, l'humanité à vécu avec un imaginaire de l'information. Etre informé, c'était la certitude de l'action. Il s'agit donc d'une " blessure " au sens où Freud parle, par exemple, de la blessure de l'homme qui découvre que " le moi n'est pas le maître dans sa propre maison ". Mais alors, comment vivre ce spectacle de la souffrance des autres présenté chaque jour avec plus de violence ? Quel rapport entretenir avec l'information ? Loin d'entraîner au pessimisme, cette conscience nous renvoie à nous-même, à notre disponibilité à l'Autre, au cheminement intime de chaque être pour inventer ses réponses.