Les constructions de l'intolérable. Etudes d'anthropologie et d'histoire sur les frontières de l'espace moral

Par : Didier Fassin, Patrice Bourdelais
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  • Nombre de pages230
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.38 kg
  • Dimensions15,5 cm × 24,0 cm × 1,8 cm
  • ISBN2-7071-4510-6
  • EAN9782707145109
  • Date de parution10/02/2005
  • CollectionRecherches
  • ÉditeurLa Découverte

Résumé

Torture, abus sexuels, traite des personnes, esclavage, crimes de guerre, génocides : les figures de l'intolérable se sont multipliées depuis deux siècles, jusqu'à saturer l'espace public contemporain de faits socialement réprouvés et juridiquement sanctionnés. Ce que l'on affirme ainsi injustifiable est vu généralement comme un mal radical, voire absolu, comme le franchissement d'une limite. Pourtant, le regard vers un passé encore proche nous apprend qu'il s'agit toujours d'une limite historiquement constituée, donc frappée de relativité temporelle, et toutes ces transgressions n'ont pas la même valeur ou la même gravité, suggérant ainsi une hiérarchie morale.
À l'encontre d'une vision essentialiste des droits de l'homme, les études présentées dans ce livre rendent compte de la façon dont se sont formées les frontières de l'espace moral contemporain. Après avoir tracé les fondements anthropologiques de ce qui constitue l'intolérable des sociétés humaines, l'ouvrage s'attache à cette période de basculement que représente la Révolution française. Puis les auteurs analysent quelques-unes des figures les plus significatives de notre modernité morale : le travail des enfants et la maltraitance infantile, la gestion des corps morts et l'empreinte psychique de la violence, le traitement différentiel des épidémies à l'échelle planétaire.
Ainsi se dessine une généalogie des intolérables de notre monde, mais aussi, en contrepoint, notre remarquable tolérance à l'égard des inégalités et des injustices les plus profondes, à commencer par celles qui différencient la valeur des vies humaines.
Torture, abus sexuels, traite des personnes, esclavage, crimes de guerre, génocides : les figures de l'intolérable se sont multipliées depuis deux siècles, jusqu'à saturer l'espace public contemporain de faits socialement réprouvés et juridiquement sanctionnés. Ce que l'on affirme ainsi injustifiable est vu généralement comme un mal radical, voire absolu, comme le franchissement d'une limite. Pourtant, le regard vers un passé encore proche nous apprend qu'il s'agit toujours d'une limite historiquement constituée, donc frappée de relativité temporelle, et toutes ces transgressions n'ont pas la même valeur ou la même gravité, suggérant ainsi une hiérarchie morale.
À l'encontre d'une vision essentialiste des droits de l'homme, les études présentées dans ce livre rendent compte de la façon dont se sont formées les frontières de l'espace moral contemporain. Après avoir tracé les fondements anthropologiques de ce qui constitue l'intolérable des sociétés humaines, l'ouvrage s'attache à cette période de basculement que représente la Révolution française. Puis les auteurs analysent quelques-unes des figures les plus significatives de notre modernité morale : le travail des enfants et la maltraitance infantile, la gestion des corps morts et l'empreinte psychique de la violence, le traitement différentiel des épidémies à l'échelle planétaire.
Ainsi se dessine une généalogie des intolérables de notre monde, mais aussi, en contrepoint, notre remarquable tolérance à l'égard des inégalités et des injustices les plus profondes, à commencer par celles qui différencient la valeur des vies humaines.
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