Les cités grecques dans l'Empire romain. Les privilèges et les titres des cités de l'Orient hellénophone d'Octave Auguste à Dioclétien
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- Nombre de pages514
- PrésentationBroché
- Poids0.895 kg
- Dimensions15,3 cm × 24,0 cm × 3,2 cm
- ISBN978-2-7535-0871-2
- EAN9782753508712
- Date de parution15/10/2009
- CollectionHistoire
- ÉditeurPU Rennes
Résumé
L'abondance des privilèges et des titres accordés ou confirmés par les autorités romaines à des cités de la partie hellénophone de l'Empire romain (Egypte exclue), est l'un des traits saillants de la politique impériale entre les règnes d'Auguste et de Dioclétien. Par privilège, il faut entendre " le droit particulier (le statut, le règlement), accordé à une personne ou à une communauté ". Ainsi, l'octroi de la liberté (ou éleuthéria) ou encore l'élévation au rang de colonie romaine constituent d'authentiques privilèges, tandis que l'autorisation d'édifier un temple du culte impérial au niveau du koinon (la néocorie), l'obtention des titres de métropole, de cité navarque, de siège de diocèse, ou de " première (cité) de la province ", ainsi que l'octroi de concours sacrés doivent être considérés comme la marque d'une gratification impériale (dôréa) sans effet sur le statut des communautés. Les sources modifient notre regard sur une question que l'on croyait résolue : ces titres longtemps considérés par les historiens comme autant de hochets de vanité ont été mis en relation avec l'idée d'une dépolitisation objective des cités grecques en matière de relations internationales, de sorte que s'est établie, de façon plus ou moins consciente, une relation entre le pax Romana, l'assujettisement des cités grecques à lutter pour leur préséance. Or l'esprit agonistique grec et l'aspiration à la primauté qui en découle subsistent en aval de la période de la Paix Romaine puisqu'elle lui survit et même s'exacerbe sous les règnes des empereurs soldats, que ce soient Valérien Gallien ou Tacite.
L'abondance des privilèges et des titres accordés ou confirmés par les autorités romaines à des cités de la partie hellénophone de l'Empire romain (Egypte exclue), est l'un des traits saillants de la politique impériale entre les règnes d'Auguste et de Dioclétien. Par privilège, il faut entendre " le droit particulier (le statut, le règlement), accordé à une personne ou à une communauté ". Ainsi, l'octroi de la liberté (ou éleuthéria) ou encore l'élévation au rang de colonie romaine constituent d'authentiques privilèges, tandis que l'autorisation d'édifier un temple du culte impérial au niveau du koinon (la néocorie), l'obtention des titres de métropole, de cité navarque, de siège de diocèse, ou de " première (cité) de la province ", ainsi que l'octroi de concours sacrés doivent être considérés comme la marque d'une gratification impériale (dôréa) sans effet sur le statut des communautés. Les sources modifient notre regard sur une question que l'on croyait résolue : ces titres longtemps considérés par les historiens comme autant de hochets de vanité ont été mis en relation avec l'idée d'une dépolitisation objective des cités grecques en matière de relations internationales, de sorte que s'est établie, de façon plus ou moins consciente, une relation entre le pax Romana, l'assujettisement des cités grecques à lutter pour leur préséance. Or l'esprit agonistique grec et l'aspiration à la primauté qui en découle subsistent en aval de la période de la Paix Romaine puisqu'elle lui survit et même s'exacerbe sous les règnes des empereurs soldats, que ce soient Valérien Gallien ou Tacite.