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Comment un enfant de six ans tenu pour mort sur le bas-côté d'une autoroute a-t-il pu devenir une dizaine d'années plus tard un Ironman international de triathlon ? Comment, sorti hémiplégique du coma, n'est-il pas resté sur son fauteuil roulant ? Comment ce pantin désarticulé a-t-il construit un corps d'athlète que des peintres prennent pour modèle ? L'histoire de Benoît Pinton est une illustration parfaite de la théorie de la résilience à laquelle Boris Cyrulnik a consacré son oeuvre.
Il la raconte dans ce livre avec un talent exceptionnel. Tout à tout émouvant lorsqu'il raconte les difficultés du cyclope qu'il était devenu à se faire accepter par les autres _ les camarades d'école ou les jeunes filles de son adolescence. Poignant lorsqu'il décrit sa lutte acharnée pour progresser pas à pas dans sa rééducation. Captivant lorsqu'il décrit ses épreuves internationales de triathlon, le doute qui l'étreint et les souffrances qu'il doit endurer.
Son histoire est emblématique de la résilience parce que c'est en même temps celle de ses tuteurs de résilience. Benoît Pinton ne s'en est pas sorti seul. Depuis le début, ses parents, ses médecins, ses rééducateurs, ses entraîneurs, ses coaches, ses amis d'une fidélité bouleversante, se sont succédé pour lui permettre de se tenir debout, de marcher droit, et de courir, de plus en plus vite. Et pourtant, sa résilience n'est pas un conte édifiant.
Elle ne connaît pas le happy end du malheureux qui s'éloigne sur une route droite une ravissante blonde au bras. C'est un processus sans fin, hanté par le fracas originel poussé vers l'avant, mais au bord d'un précipice.
Il repousse tout le temps ses limites
Benoit, 6 ans, ressort lourdement handicapé d'un accident de voiture qu'il a eu avec son papa.
Il raconte dans ce livre le combat qu'il a mené pour remarcher puis courir jusqu'à devenir un Ironman international de triathlon.
Quel leçon de courage, de persévérance. Il a bien été entouré, guidé par sa famille, ses médecins, ses rééducateurs, amis... mais sa vraie force, il l'avait en lui. Tout petit, il a le mental d'un sportif, Benoit se fixait des objectifs toujours plus haut (même s'ils pouvaient parfois paraitre irréalisable pour les autres sur le moment). Il en veut toujours plus.
Livre plein d'espoir pour les personnes touchées par un handicap. Le sport est peut être un bon moment pour se dépasser, se reconstruire moralement et physiquement.