Le jeu du fol

Beauvais, été 1472. Des hommes et des femmes sont pris au piège dans la ville de Beauvais par la redoutable armée de Charles le Téméraire. Au centre de ce monde bouleversé, Léanor, une des chirurgiennes du royaume de France, soigne les blessés et assiste les mourants. D'autres femmes autour d'elle luttait pour survivre comme de vaillants petits soldats: Tiphaine, Marguerite, Aélis, Jacoba, Willemette et une certaine Jeanne. Paysans réfugiés dans les murs, bourgeois, aire et pairs de la commune, ouvriers du drap, teinturiers, tous les hommes se sont mués en soldats, dont le seul mot d'ordre est de tenir. Devant ce monde incertain qui s'effrite, et tiraillée par ses amours avec Thomas, le verrier des cathédrales, Léanot interroge parfois les cartes, un tarot rapporté d'Italie. Le fol y apparaît souvent. Que veut ce personnage fantasque ? Quel jeu mène-t-il? Est- il le symbole de la folie des ho de l'absurdité de la guerre? Comme si ce fol avait donné, par mégarde, un coup de pied dévastateur dans un monde bien ordonné.