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  • Nombre de pages213
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.275 kg
  • Dimensions13,5 cm × 21,6 cm × 1,7 cm
  • ISBN978-2-36658-150-8
  • EAN9782366581508
  • Date de parution27/08/2015
  • ÉditeurKero

Résumé

"Au milieu de la classe, une petite coiffée d'un chou marron le fixait derrière un épais binocle en tremblant. Elle expectorait de temps en temps un nom grec ou latin quand Gilles posait des questions d'étymologie ou de mythologie, avec une parfaite exactitude, avant de retomber dans son mutisme frileux. Gilles aimait bien les grosses maghrébines blondes qui ne comprenaient rien, qui lui soutenaient que le mot "aléa" n'existe pas, qui lui parlaient de l'allégorie de la Caserne si ce n'est de la Taverne, mais témoignaient les unes aux autres une telle amitié généreuse, et une telle joie de vivre, qu'il en était ému.
Elles le maternaient et le respectaient profondément. Il le leur rendait bien. Colmatant les brèches, les autres gamines menaient une vie végétative, hagarde." Gilles est professeur de philosophie dans un lycée. Il est séduisant, brillant, un brin iconoclaste, témoin halluciné de la médiocrité moderne. Ce jour de rentrée commence bien mal puisque Victoire, une élève de première, s'est défenestrée du troisième étage du lycée.
Une nouvelle année de débâcle dans les couloirs de l'Education nationale ? Une jeune femme aux yeux verts y apparaît pourtant, qui pourrait changer le monde. D'une écriture claire et féroce, Sébastien Hoët réussit un premier roman à la forte personnalité, qui, avec intelligence et humour, n'épargne pas grand monde.
"Au milieu de la classe, une petite coiffée d'un chou marron le fixait derrière un épais binocle en tremblant. Elle expectorait de temps en temps un nom grec ou latin quand Gilles posait des questions d'étymologie ou de mythologie, avec une parfaite exactitude, avant de retomber dans son mutisme frileux. Gilles aimait bien les grosses maghrébines blondes qui ne comprenaient rien, qui lui soutenaient que le mot "aléa" n'existe pas, qui lui parlaient de l'allégorie de la Caserne si ce n'est de la Taverne, mais témoignaient les unes aux autres une telle amitié généreuse, et une telle joie de vivre, qu'il en était ému.
Elles le maternaient et le respectaient profondément. Il le leur rendait bien. Colmatant les brèches, les autres gamines menaient une vie végétative, hagarde." Gilles est professeur de philosophie dans un lycée. Il est séduisant, brillant, un brin iconoclaste, témoin halluciné de la médiocrité moderne. Ce jour de rentrée commence bien mal puisque Victoire, une élève de première, s'est défenestrée du troisième étage du lycée.
Une nouvelle année de débâcle dans les couloirs de l'Education nationale ? Une jeune femme aux yeux verts y apparaît pourtant, qui pourrait changer le monde. D'une écriture claire et féroce, Sébastien Hoët réussit un premier roman à la forte personnalité, qui, avec intelligence et humour, n'épargne pas grand monde.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

3.9/5
sur 7 notes dont 7 avis lecteurs
5/5
Contre la platitude généralisée
A l’heure d’une littérature exténuée, particulièrement en période de rentrée littéraire, quand il n’est d’autre choix qu’entre les machines rôdées à l’exercice spectaculaire tel Houellebecq et celles, rôdées elles aussi au tourniquet médiatique, qui en prime nous surprennent encore par leur nullité ubuesque[1], quelques ouvrages relèvent notre intérêt pour la raison qu’ils sont encore écrits dans un français intéressant et qu’ils tentent de dire quelque chose qui ne se réduise pas à la logorrhée insane débitée par la majorité des maisons d’éditions, au kilo comme le fumier. La Contre-heure de Sébastien Hoët figure parmi ses ouvrages qui nous rassurent et qui, humblement, laisse sourdre une voix originale au milieu de ces ordures à l’uniforme bariolé qu’on nous présente en guise d’art. Ironiquement, le sujet de La Contre-heure ressemble de prime abord à ces romans post houellebecquiens à destination des lectrices de Elle, montés en série, et qui oeuvrent dans le genre de la sociologie de bazar, aussi ce ne sont pas les pérégrinations dépressives de Gilles, professeur de philosophie dans un lycée de Lille à la quarantaine bien consommée, qui brillent par leur originalité. En revanche, les considérations de l’anti-héros de La Contre-heure, elles, dénotent avec le politiquement correct systématique et distillent un air salutaire susceptible de nous distraire un peu de ce psychologisme ambiant qui empuantit tout aujourd’hui. Car Gilles ici règle ses comptes avec, dans le désordre : l’éducation nationale, la littérature contemporaine, les femmes et le monde sans chercher la demi-mesure ni les accommodements raisonnables. Revenu de tout, du moins le croit-il, il démonte de son regard désabusé les clichés qui régissent la culture actuelle ; des « artistes » ignares aux écrivains illettrés peu de chose en terre de modernité semble trouver grâce à ses yeux fatigués. Mais il serait faux de lire ce roman sous l’angle unique d’un ressentiment vomi par une espèce de loser réactionnaire puisque ce que dénonce Gilles, il le dénonce parce que cela existe, hélas, et quiconque enseigne aujourd’hui, fréquente les expositions d’artistes contemporains en tous genres, à condition qu’il se débarrasse du dogmatisme contemporain, sait la réalité de cette nullité érigée en excellence… Au travers du pamphlet masqué, Sébastien Hoët touche quelque chose de la vérité déprimée de notre époque, cette époque qui semble le révolter plus encore qu’elle ne l’accable et dont Gilles se fait l’hérétique autant que l’inquisiteur. Pour une part désespéré, Sébastien Hoët néanmoins envisage la littérature sous une forme propitiatoire et se sert de chaque chapitre de La Contre-heure pour nommer le mal comme si le nommer équivalait à le détruire. La langue ici joue un rôle essentiel dans cette entreprise de démolition massive puisque Sébastien Hoët l’utilise afin de prouver par l’exemple que la nullité n’est pas tout aujourd’hui et qu’il demeure encore possible d’écrire. Ainsi, l’histoire que Sébastien Hoët nous conte, finalement, vaut d’abord pour l’esthétique qu’elle lui permet de déployer en guise de pharmakon au néant en marche. Certes, si ce premier roman comporte quelques maladresses narratives, secondaires en regard d’une langue poétique et élégante qui donne à la Contre-heure une aura particulière et un ton singulier, Sébastien Hoët demeure assurément un auteur à suivre et son livre un ouvrage singulier dont certaines pages tendent vers le poème en prose et dépassent la cadre romanesque stricto sensu pour trancher avec éclat sur la platitude généralisée.
A l’heure d’une littérature exténuée, particulièrement en période de rentrée littéraire, quand il n’est d’autre choix qu’entre les machines rôdées à l’exercice spectaculaire tel Houellebecq et celles, rôdées elles aussi au tourniquet médiatique, qui en prime nous surprennent encore par leur nullité ubuesque[1], quelques ouvrages relèvent notre intérêt pour la raison qu’ils sont encore écrits dans un français intéressant et qu’ils tentent de dire quelque chose qui ne se réduise pas à la logorrhée insane débitée par la majorité des maisons d’éditions, au kilo comme le fumier. La Contre-heure de Sébastien Hoët figure parmi ses ouvrages qui nous rassurent et qui, humblement, laisse sourdre une voix originale au milieu de ces ordures à l’uniforme bariolé qu’on nous présente en guise d’art. Ironiquement, le sujet de La Contre-heure ressemble de prime abord à ces romans post houellebecquiens à destination des lectrices de Elle, montés en série, et qui oeuvrent dans le genre de la sociologie de bazar, aussi ce ne sont pas les pérégrinations dépressives de Gilles, professeur de philosophie dans un lycée de Lille à la quarantaine bien consommée, qui brillent par leur originalité. En revanche, les considérations de l’anti-héros de La Contre-heure, elles, dénotent avec le politiquement correct systématique et distillent un air salutaire susceptible de nous distraire un peu de ce psychologisme ambiant qui empuantit tout aujourd’hui. Car Gilles ici règle ses comptes avec, dans le désordre : l’éducation nationale, la littérature contemporaine, les femmes et le monde sans chercher la demi-mesure ni les accommodements raisonnables. Revenu de tout, du moins le croit-il, il démonte de son regard désabusé les clichés qui régissent la culture actuelle ; des « artistes » ignares aux écrivains illettrés peu de chose en terre de modernité semble trouver grâce à ses yeux fatigués. Mais il serait faux de lire ce roman sous l’angle unique d’un ressentiment vomi par une espèce de loser réactionnaire puisque ce que dénonce Gilles, il le dénonce parce que cela existe, hélas, et quiconque enseigne aujourd’hui, fréquente les expositions d’artistes contemporains en tous genres, à condition qu’il se débarrasse du dogmatisme contemporain, sait la réalité de cette nullité érigée en excellence… Au travers du pamphlet masqué, Sébastien Hoët touche quelque chose de la vérité déprimée de notre époque, cette époque qui semble le révolter plus encore qu’elle ne l’accable et dont Gilles se fait l’hérétique autant que l’inquisiteur. Pour une part désespéré, Sébastien Hoët néanmoins envisage la littérature sous une forme propitiatoire et se sert de chaque chapitre de La Contre-heure pour nommer le mal comme si le nommer équivalait à le détruire. La langue ici joue un rôle essentiel dans cette entreprise de démolition massive puisque Sébastien Hoët l’utilise afin de prouver par l’exemple que la nullité n’est pas tout aujourd’hui et qu’il demeure encore possible d’écrire. Ainsi, l’histoire que Sébastien Hoët nous conte, finalement, vaut d’abord pour l’esthétique qu’elle lui permet de déployer en guise de pharmakon au néant en marche. Certes, si ce premier roman comporte quelques maladresses narratives, secondaires en regard d’une langue poétique et élégante qui donne à la Contre-heure une aura particulière et un ton singulier, Sébastien Hoët demeure assurément un auteur à suivre et son livre un ouvrage singulier dont certaines pages tendent vers le poème en prose et dépassent la cadre romanesque stricto sensu pour trancher avec éclat sur la platitude généralisée.
5/5
Roman générationnel
Bonne surprise de cette rentrée s’agissant « premiers romans », La Contre-heure révèle un écrivain déjà mûr, tant par le style que par la personnalité littéraire. Si Sébastien Hoët s’autorise d’ailleurs plusieurs charges aussi virulentes que jubilatoires contre certains littérateurs contemporains, avalisons le fait qu’il peut largement se le permettre, une seule de ses pages où l’écriture est toujours fine, ciselée, nerveuse, corrosive, renvoyant à son énigmatique nullité toute l’« œuvre » d’une Christine Angot, par exemple, dont la démence égolâtre, la vacuité agressive et illuminée, ravagent actuellement l’entièreté du panorama…
Bonne surprise de cette rentrée s’agissant « premiers romans », La Contre-heure révèle un écrivain déjà mûr, tant par le style que par la personnalité littéraire. Si Sébastien Hoët s’autorise d’ailleurs plusieurs charges aussi virulentes que jubilatoires contre certains littérateurs contemporains, avalisons le fait qu’il peut largement se le permettre, une seule de ses pages où l’écriture est toujours fine, ciselée, nerveuse, corrosive, renvoyant à son énigmatique nullité toute l’« œuvre » d’une Christine Angot, par exemple, dont la démence égolâtre, la vacuité agressive et illuminée, ravagent actuellement l’entièreté du panorama…
1/5
Tres déçue
J'attendais beaucoup de ce livre au vu des nombreux avis plutôt élogieux écrits dessus que j'ai pu parcourir. Et le résumé proposé sur la quatrième de couverture m'a tout de suite intriguée pour me donner envie de le lire. Une histoire qui semblait au premier abord nous mettre en avant le suicide d'une jeune femme et d'un professeur. Pourtant, il n'en est rien. Et c'est là que le bât blesse : ce livre ne correspond pas du tout à ce qu'il nous laisse entrevoir. Avis complet : http://sariahlit.blogspot.fr/2015/09/la-contre-heure.html
J'attendais beaucoup de ce livre au vu des nombreux avis plutôt élogieux écrits dessus que j'ai pu parcourir. Et le résumé proposé sur la quatrième de couverture m'a tout de suite intriguée pour me donner envie de le lire. Une histoire qui semblait au premier abord nous mettre en avant le suicide d'une jeune femme et d'un professeur. Pourtant, il n'en est rien. Et c'est là que le bât blesse : ce livre ne correspond pas du tout à ce qu'il nous laisse entrevoir. Avis complet : http://sariahlit.blogspot.fr/2015/09/la-contre-heure.html
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