L'auteur en souffrance. Essai sur la position et la représentation de l'auteur dans le roman antillais contemporain, 1981-1992

Par : Dominique Chancé

Formats :

  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay indisponible
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages224
  • PrésentationBroché
  • Poids0.28 kg
  • Dimensions13,6 cm × 21,5 cm × 1,9 cm
  • ISBN2-13-050151-6
  • EAN9782130501510
  • Date de parution01/02/2000
  • Collectionécritures francophones
  • ÉditeurPUF

Résumé

Dans le langage des psychanalystes, une lettre en souffrance est une lettre qui n'a pas été délivrée, un signifiant qui n'a pas été entendu. Pourquoi l'auteur antillais serait-il donc " en souffrance " ? Ce n'est pas tant qu'il souffre, bien qu'une certaine " Passion " antillaise puisse être décrite : un narrateur isolé, traître à sa communauté, une collectivité déchirée, une culture en voie de disparition.
Mais l'auteur antillais est avant tout un auteur qui n'a pas été entendu par le lecteur idéal auquel il s'adresse, faute d'un langage commun, de repères, faute d'une Histoire commune. C'est pourquoi l'auteur, le narrateur, le " marqueur de paroles " qui hantent la littérature antillaise contemporaine tentent de fonder un lieu de parole et d'écoute, le temps d'une veillée, où s'esquisserait un " imaginaire " commun.
Les récits de Patrick Chamoiseau, Raphaël Confiant ou d'Edouard Glissant tissent des " tresses d'histoires " afin de se réapproprier cet imaginaire. Ils tentent la synthèse de l'oral et de l'écrit, du créole et du français, du passé et du présent. D'Edouard Glissant à la " créolité ", voire de Maryse Condé à Daniel Maximin, les auteurs antillais ont en commun un projet d'écriture : légitimer une certaine autorité de l'écrivain sans toutefois se situer dans le discours du maître.
Dans le langage des psychanalystes, une lettre en souffrance est une lettre qui n'a pas été délivrée, un signifiant qui n'a pas été entendu. Pourquoi l'auteur antillais serait-il donc " en souffrance " ? Ce n'est pas tant qu'il souffre, bien qu'une certaine " Passion " antillaise puisse être décrite : un narrateur isolé, traître à sa communauté, une collectivité déchirée, une culture en voie de disparition.
Mais l'auteur antillais est avant tout un auteur qui n'a pas été entendu par le lecteur idéal auquel il s'adresse, faute d'un langage commun, de repères, faute d'une Histoire commune. C'est pourquoi l'auteur, le narrateur, le " marqueur de paroles " qui hantent la littérature antillaise contemporaine tentent de fonder un lieu de parole et d'écoute, le temps d'une veillée, où s'esquisserait un " imaginaire " commun.
Les récits de Patrick Chamoiseau, Raphaël Confiant ou d'Edouard Glissant tissent des " tresses d'histoires " afin de se réapproprier cet imaginaire. Ils tentent la synthèse de l'oral et de l'écrit, du créole et du français, du passé et du présent. D'Edouard Glissant à la " créolité ", voire de Maryse Condé à Daniel Maximin, les auteurs antillais ont en commun un projet d'écriture : légitimer une certaine autorité de l'écrivain sans toutefois se situer dans le discours du maître.