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Le patrimoine culturel est plus que jamais menacé par la barbarie terroriste, mais il demeure une priorité secondaire parmi les préoccupations internationales. Le patrimoine nourrit la définition de l'âme et de la mémoire d'un peuple. Il est essentiel à la construction et à la compréhension de l'histoire et de l'identité nationale. La destruction du patrimoine culturel s'est récemment révélée comme un outil de propagande au service de la politique macabre de l'organisation terroriste Daesh.
En sus de son aspect identitaire, cette destruction porte également un enjeu économique. L'instrumentalisation du système financier et des pillages archéologiques rend le patrimoine culturel d'autant plus vulnérable. Ce phénomène soulève plusieurs questions sur les circuits du marché de l'art en général et sur ses failles, qui permettent aux trafiquants de s'immiscer dans le commerce international et qui par conséquent alimentent les caisses de l'Etat islamique.
L'arsenal juridique déployé se heurte à des difficultés inhérentes à la complexité, à l'opacité et la rapidité des flux du marché de l'art, et au caractère polymorphe de la menace terroriste, en particulier depuis l'avènement du web 2.