Quelles bouches ma bouche a baisées, où, pourquoi ? Je ne m'en souviens plus, ni quels bras m'ont bercée Jusqu'au jour ; mais ce soir la pluie est traversée De fantômes nombreux dont soupirent les voix : Ils frappent au carreau, guettant un mot de moi, Et dans mon coeur s'émeut une calme souffrance Pour ces garçons dont je n'ai plus de souvenance, Qui, plus jamais, la nuit, ne crieront leur émoi. Ainsi, l'hiver, se dresse l'arbre solitaire Qui ne sait quels oiseaux, un par un, l'ont quitté Mais sent sur ses rameaux le silence se faire.
J'ignore quels amours sont venus et passés, Mais je sais seulement qu'en moi chanta l'été Un court instant, et qu'en moi son chant a cessé.
Quelles bouches ma bouche a baisées, où, pourquoi ? Je ne m'en souviens plus, ni quels bras m'ont bercée Jusqu'au jour ; mais ce soir la pluie est traversée De fantômes nombreux dont soupirent les voix : Ils frappent au carreau, guettant un mot de moi, Et dans mon coeur s'émeut une calme souffrance Pour ces garçons dont je n'ai plus de souvenance, Qui, plus jamais, la nuit, ne crieront leur émoi. Ainsi, l'hiver, se dresse l'arbre solitaire Qui ne sait quels oiseaux, un par un, l'ont quitté Mais sent sur ses rameaux le silence se faire.
J'ignore quels amours sont venus et passés, Mais je sais seulement qu'en moi chanta l'été Un court instant, et qu'en moi son chant a cessé.