Conscience nationale et sentiment religieux en France au XVIème siècle. Essai sur la vision gallicane du monde

Par : Alain Tallon

Formats :

  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay indisponible
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages315
  • PrésentationBroché
  • Poids0.455 kg
  • Dimensions15,0 cm × 21,5 cm × 2,1 cm
  • ISBN2-13-051541-X
  • EAN9782130515418
  • Date de parution12/02/2002
  • CollectionLe noeud gordien
  • ÉditeurPUF

Résumé

Pourquoi la France n'a-t-elle pas choisi d'adhérer à la Réforme protestante au XVIe siècle ? Le royaume avait déjà une solide tradition nationale et manifestait depuis longtemps son indépendance à l'égard de Rome, en insistant sur " les libertés de l'Eglise gallicane ". Ce gallicanisme, pour reprendre le terme forgé après coup au XIXe siècle, est même un des éléments essentiels de la conscience nationale française, un peu trop oublié par les historiens.
Sûrs de leur excellence religieuse, les Français du XVIe siècle gardent une mémoire très vivante des premiers temps chrétiens du royaume, de Denys l'Aréopagite, fondateur mythique de l'Eglise de France, au premier roi catholique Clovis. Ce lien entre conscience nationale et sentiment religieux, loin de favoriser la rupture avec l'Eglise romaine, fonde au contraire l'idée de nation sur la tradition catholique gallicane.
Cette tradition est opposée non seulement à la Réforme, mais aussi aux tentatives de l'Etat royal pour incarner seul l'idée nationale. La vision gallicane du monde rejette ce contrôle exclusif de l'Etat, qu'elle retrouve aussi bien dans l'Angleterre protestante que dans l'Espagne catholique. La fidélité à Rome, malgré tous les défauts de la papauté que les Français se plaisent à décrire tout au long du siècle, devient un moyen de garantir une continuité de l'histoire nationale, qui ne dépend pas exclusivement de la monarchie.
Pour étrangères que ces conceptions nous soient devenues, elles n'en ont moins laissé des traces dans la conscience nationale française jusqu'à aujourd'hui.
Pourquoi la France n'a-t-elle pas choisi d'adhérer à la Réforme protestante au XVIe siècle ? Le royaume avait déjà une solide tradition nationale et manifestait depuis longtemps son indépendance à l'égard de Rome, en insistant sur " les libertés de l'Eglise gallicane ". Ce gallicanisme, pour reprendre le terme forgé après coup au XIXe siècle, est même un des éléments essentiels de la conscience nationale française, un peu trop oublié par les historiens.
Sûrs de leur excellence religieuse, les Français du XVIe siècle gardent une mémoire très vivante des premiers temps chrétiens du royaume, de Denys l'Aréopagite, fondateur mythique de l'Eglise de France, au premier roi catholique Clovis. Ce lien entre conscience nationale et sentiment religieux, loin de favoriser la rupture avec l'Eglise romaine, fonde au contraire l'idée de nation sur la tradition catholique gallicane.
Cette tradition est opposée non seulement à la Réforme, mais aussi aux tentatives de l'Etat royal pour incarner seul l'idée nationale. La vision gallicane du monde rejette ce contrôle exclusif de l'Etat, qu'elle retrouve aussi bien dans l'Angleterre protestante que dans l'Espagne catholique. La fidélité à Rome, malgré tous les défauts de la papauté que les Français se plaisent à décrire tout au long du siècle, devient un moyen de garantir une continuité de l'histoire nationale, qui ne dépend pas exclusivement de la monarchie.
Pour étrangères que ces conceptions nous soient devenues, elles n'en ont moins laissé des traces dans la conscience nationale française jusqu'à aujourd'hui.
Marc Venard, historien
Anne Bonzon, Isabelle Poutrin, Alain Tallon, Catherine Vincent
E-book
11,99 €
Marc Venard, historien
Anne Bonzon, Isabelle Poutrin, Alain Tallon, Catherine Vincent
Grand Format
25,00 €