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Les masseurs-kinésithérapeutes (MK) participent à la prescription des orthèses suropédieuses de série pour les patients hémiplégiques après un accident vasculaire cérébral (AVC). Dans la littérature, de nombreuses études démontrent les effets positifs de ces orthèses en rééducation. Cependant, d'après la Haute Autorité de Santé (HAS), il existe un manque de données significatives permettant d'établir des recommandations concernant les indicateurs d'aide à la prescription des orthèses.
Cette étude qualitative vise à connaître la stratégie de décision des masseurs-kinésithérapeutes au travers de leur pratique et de leur expérience, dans le but d'optimiser la prescription et l'utilisation des orthèses suropédieuses de série par les masseurs-kinésithérapeutes. Quatre kinésithérapeutes pratiquants en neurologie centrale, et exerçants en centre de rééducation spécialisé ou à l'hôpital, au sein d'un plateau technique, ont été sélectionnés pour participer à des entretiens ouverts, individuels de 15 à 30 minutes.
Les entretiens ont été enregistrés, puis retranscrits par écrit afin d'être analysés. L'analyse de ces quatre entretiens a permis de dégager 3 grandes catégories qui reflètent la stratégie décisionnelle des interviewés, à savoir : la pédagogie, l'adaptabilité, ainsi que l'efficience. Le kinésithérapeute ne cesse d'enrichir sa stratégie décisionnelle par le biais de ses expériences au contact des patients.
Ainsi, il s'émancipe et prend des risques à mesure qu'il améliore son raisonnement de sorte à donner plus de valeur à son acte thérapeutique. En augmentant son niveau de responsabilité, il devient donc ingénieur de santé et justifie sa place en tant que prescripteur.