Zola d'Ouest en Est. Le naturalisme en France et dans les deux Allemagnes

Par : Aurélie Barjonet

Formats :

Offrir maintenant
Ou planifier dans votre panier
Disponible dans votre compte client Decitre ou Furet du Nord dès validation de votre commande. Le format Multi-format est :
  • Pour les liseuses autres que Vivlio, vous devez utiliser le logiciel Adobe Digital Edition. Non compatible avec la lecture sur les liseuses Kindle, Remarkable et Sony
Logo Vivlio, qui est-ce ?

Notre partenaire de plateforme de lecture numérique où vous retrouverez l'ensemble de vos ebooks gratuitement

Pour en savoir plus sur nos ebooks, consultez notre aide en ligne ici
C'est si simple ! Lisez votre ebook avec l'app Vivlio sur votre tablette, mobile ou ordinateur :
Google PlayApp Store
  • Nombre de pages282
  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-7535-4721-6
  • EAN9782753547216
  • Date de parution20/09/2016
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant PDF avec Watermark, ePub avec Watermark, Mobipocket avec Watermark et Accès streaming
  • ÉditeurPresses universitaires de Rennes

Résumé

Ce livre inscrit la réception de Zola dans le contexte de la Guerre froide. En 1952, l'auteur est mort depuis un demi-siècle. Deux images lui collent encore à la peau : celle de l'écrivain naturaliste "putride" et celle du défenseur de Dreyfus. Des images qui à cette époque font encore polémique. Il apparaît cependant que Zola bénéficie d'une véritable réhabilitation de la part de la critique dans les deux blocs.
L'Ouest et l'Est adoptent des stratégies différentes, en fonction de leurs priorités respectives et de leur confrontation, chacun valorisant une image de Zola contre une autre. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la France fait de lui un modèle de l'intellectuel engagé ; puis les travaux issus de la nouvelle critique redécouvrent l'écrivain. Dans les mêmes années, sous l'impulsion du grand romaniste Victor Klemperer - l'auteur de LTI.
La Langue du IIIe Reich - et de son assistante Rita Schober, la RDA entame un processus de réhabilitation de Zola en tant que grand écrivain réaliste, tandis que la RFA ne s'intéresse guère à lui. Il faut attendre les années 1970 pour que de nouvelles lectures voient le jour en République fédérale, à la faveur d'une repolitisation de la critique universitaire. Dans la « patrie des ouvriers et des paysans », Rita Schober, qui a été choisie dans les années 1950 pour retraduire l'ensemble des Rougon-Macquart, ne se contente pas de réévaluer Zola comme romancier du prolétariat.
Elle déploie les richesses de son esthétique réaliste. Affrontant le verdict marxiste jusque-là hostile à l'écrivain naturaliste, elle s'inscrit néanmoins dans les limites d'un système. En l'espace d'une vingtaine d'années, elle assouplit les principes esthétiques en vigueur en RDA, restituant au marxisme sa dimension humaniste. Aurélie Barjonet s'attache à retracer une histoire intellectuelle et culturelle récente et significative.
Utilisant une approche comparatiste qui confronte des réceptions croisées, elle nous offre une relecture originale qui permet d'évaluer l'impact posthume de Zola, intellectuel et écrivain. Elle met au jour les obstacles auxquels son ouvre capitale s'est heurtée dans la critique de la seconde moitié du vingtième siècle. Si les contradictions inhérentes à l'ouvre ont été le moteur de la création zolienne, elles expliquent aussi l'aventure de sa réception.
On peut penser que cette réception a joué un rôle important dans l'évolution de la critique moderne.
Ce livre inscrit la réception de Zola dans le contexte de la Guerre froide. En 1952, l'auteur est mort depuis un demi-siècle. Deux images lui collent encore à la peau : celle de l'écrivain naturaliste "putride" et celle du défenseur de Dreyfus. Des images qui à cette époque font encore polémique. Il apparaît cependant que Zola bénéficie d'une véritable réhabilitation de la part de la critique dans les deux blocs.
L'Ouest et l'Est adoptent des stratégies différentes, en fonction de leurs priorités respectives et de leur confrontation, chacun valorisant une image de Zola contre une autre. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la France fait de lui un modèle de l'intellectuel engagé ; puis les travaux issus de la nouvelle critique redécouvrent l'écrivain. Dans les mêmes années, sous l'impulsion du grand romaniste Victor Klemperer - l'auteur de LTI.
La Langue du IIIe Reich - et de son assistante Rita Schober, la RDA entame un processus de réhabilitation de Zola en tant que grand écrivain réaliste, tandis que la RFA ne s'intéresse guère à lui. Il faut attendre les années 1970 pour que de nouvelles lectures voient le jour en République fédérale, à la faveur d'une repolitisation de la critique universitaire. Dans la « patrie des ouvriers et des paysans », Rita Schober, qui a été choisie dans les années 1950 pour retraduire l'ensemble des Rougon-Macquart, ne se contente pas de réévaluer Zola comme romancier du prolétariat.
Elle déploie les richesses de son esthétique réaliste. Affrontant le verdict marxiste jusque-là hostile à l'écrivain naturaliste, elle s'inscrit néanmoins dans les limites d'un système. En l'espace d'une vingtaine d'années, elle assouplit les principes esthétiques en vigueur en RDA, restituant au marxisme sa dimension humaniste. Aurélie Barjonet s'attache à retracer une histoire intellectuelle et culturelle récente et significative.
Utilisant une approche comparatiste qui confronte des réceptions croisées, elle nous offre une relecture originale qui permet d'évaluer l'impact posthume de Zola, intellectuel et écrivain. Elle met au jour les obstacles auxquels son ouvre capitale s'est heurtée dans la critique de la seconde moitié du vingtième siècle. Si les contradictions inhérentes à l'ouvre ont été le moteur de la création zolienne, elles expliquent aussi l'aventure de sa réception.
On peut penser que cette réception a joué un rôle important dans l'évolution de la critique moderne.