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C'est dans un esprit similaire à celui de Thoreau que J.-L. Muscat appréhende le monde. Il ouvre la porte de sa maison et l'aventure est là. Sept jours de marche et de flânerie l'emmènent des forêts du Ségala au Causse du Quercy après avoir traversé et retraversé Lot et Célé. Il emprunte les sentiers forestiers, suit des bribes du chemin de Saint Jacques, observe attentivement la nature mais plisse aussi les yeux pour se créer des tableaux impressionnistes, se reposant dans des gîtes désertés ou à la belle étoile.
Cet ancien forestier imprégné de nature se réclame de l'escargotisme, réfléchit sur cette mobilité effrénée où l'on veut découvrir le monde avant de connaître la proximité de son jardin. Il écrit pour nous faire voyager avec lui, si loin, qu'on en oublierait être si proche.
Auteur de guides, Jean-Luc Muscat est un marcheur au long cours, constructeur de cabanes et amoureux des arbres.
L'escargot et sa coquille
C'est éculé de parler d'invitation au voyage, d'éloge de la lenteur, de poésie de la nature et de la marche ? Tant pis.
Comme chez tout voyageur du tout et de la partie, marcheur des petits endroits pas très loin de chez soi, il y a là, dans ce court texte baigné de poésie, de curiosité et de sérénité, tous ces sentiments de la noblesse des lieux, de l'intimité des paysages, de l'exaspération de la modernité. Ce mélange de banalité et d'infini.
Muscat écrit avec justesse ce qu'est la marche en solitaire, ces retrouvailles avec soi et avec la nature qui nous entoure.
Un fort joli récit qui offre une belle bouffée d'oxygène.
'j'ai eu faim en ces lieux où l'esprit atteint des hauteurs, mais où l'estomac pleure la disparition des commerces de proximité.'